70% des entreprises pessimistes sur les perspectives de croissance

Le moral des chefs d’entreprise français s’est encore dégradé depuis janvier si l’on en croit le dernier sondage Viavoice réalisé pour l’AFCI, Grant Thornton et « Les Echos ». 70 % d’entre eux n’envisagent pas une sortie de crise avant la mi-2011.

Le dernier sondage Viavoice réalisé pour l’Assemblée des chambres françaises de commerce et d’industrie (ACFCI), le cabinet d’expertise comptable Grant Thornton et « Les Echos », montre que le moral des chefs d’entreprise français reste en berne puisqu’ils ne perçoivent aucun signe tangible durable pouvant attester d’une véritable sortie de crise.
70 % des patrons sondés (soit +7% par rapport à janvier) ont fait part de leur pessimisme sur la perspective d’un réveil de la croissance dans les prochains mois.
Dans ce contexte, les deux-tiers n’envisagent pas une véritable reprise « avant la mi-2011 » et demeurent très partagés sur les solutions à apporter pour résoudre la crise : ainsi 48 % estiment que la réduction des déficits publics doit être prioritaire alors que  44 % misent davantage sur des mesures capables de soutenir la croissance.
« Ce très mauvais résultat s’inscrit dans un triple contexte de la publication d’un taux de croissance plus décevant que prévu au premier trimestre [+ 0,1 % selon la première estimation de l’Insee, NDLR], des fragilités financières européennes qui persistent en dépit du plan de sauvetage »» analyse le directeur associé de Viavoice.
Le sondage indique également que les signes négatifs de la crise continuent d’être directement perçus par 63 % des chefs d’entreprise (contre 60% il y a un an), sentiment qui va les conduire, pour 82% d’entre eux, à limiter leurs dépenses de fonctionnement et, pour plus de la moitié, à réduire de nouveau leurs investissements.

Tous évoquent « des commandes moins nombreuses, des mauvaises perspectives économiques et des prix négociés à la baisse par les clientèles« , ce qui contribuent à asphyxier leur visibilité en termes de trésorrie.
Conséquence directe : 50% des dirigeants comptent reporter ou supprimer des recrutements au cours des prochains mois, et leurs inquiétudes en matière d’emploi restent très élevées (75 %).

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