80% des cadres d’accords pour limiter le salaire des dirigeants

Quand on évoque la récente mesure gouvernementale visant à limiter la rémunération annuelle des dirigeants d’entreprise, 80% des cadres s’y disent favorables, révèle le baromètre Cadremploi, réalisé par l’Ifop et publié par Le Journal du Dimanche. Il faut dire qu’une minorité de cadres a été augmentée cette année.

Le décret présenté en juin en Conseil des ministres prévoit, dans les entreprises publiques, une limitation des rémunérations perçues par les dirigeants.
C’est une fourchette de 1 à 20 qui a été retenue entre le salaire le plus haut et le salaire le plus bas. En chiffre, cette règle va se traduire par un plafond à 450 000 €, soit environ 30 SMICS.

La limite selon les cadres

Cette mesure, approuvée dans son principe par une majorité de salariés, l’est aussi par les cadres, et à une forte proportion, soit 80% révèle baromètre Cadremploi, réalisé par l’Ifop et publié par Le Journal du Dimanche.
39% y sont même « tout à fait favorables » indique le même sondage : en moyenne, les cadres interrogés chiffrent même à 407 816 euros le montant maximal de la rémunération brute que doit, selon eux, recevoir un dirigeant.

Ce sont peut-être les tensions autour de leur situation salariale qui rend les  cadres sensibles à cette question : une minorité d’entre eux, soit 42%, a été augmentée cette année (+3,1% en moyenne). C’est peu, mais c’est tout de même 3 points de plus  par rapport à 2011.

Les cadres peu augmentés

D’autant que les augmentations ne se sont réparties équitablement entre les salaires : selon le baromètre, la tranche de salaire la plus élevée a été mieux servie (51% des personnes gagnant plus de 60.000 euros ont été augmentés), tandis que 65% des cadres n’ayant pas bénéficié de hausse de salaires gagnent moins de 35 000 euros sur l’année.

Par ailleurs, les cadres ont toujours autant la bougeotte : 52% d’entre eux disent être prêts à changer d’entreprise malgré une ancienneté moyenne encore assez courte dans l’entreprise (11, 4 années). 32% affirment avoir  réalisé une démarche concrète au cours des six derniers mois, avec en moyenne onze candidatures posées et trois entretiens passés.

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