Améliorer la création d’entreprises par les migrants

Les « personnes migrantes et issues de la diversité » représentent une part non négligeable de la création d’entreprise. Une étude à laquelle a participé l’Agence pour la création d’entreprise, permet de mieux connaître ces porteurs de projet et d’envisager les pistes qui permettraient de leur apporter un meilleur accompagnement dans leurs démarches de lancement d’activité.

L’Agence pour la cohésion sociale et l’égalité des chances (Acse), l’Agence pour la création d’entreprises (APCE), mais aussi la Direction de l’accueil, de l’intégration et de la citoyenneté du Ministère de l’immigration, de l’intégration et de l’identité nationale ont auditionné des professionnels des réseaux d’accompagnement à la création d’entreprise. Leur objectif : mieux cerner le phénomène de la création d’entreprise par des « personnes migrantes, issues de la diversité ou des quartiers ».

Car en France, chaque année, ces créateurs donneraient naissance à plus de 24 000 entreprises. Pour y parvenir, seuls un quart d’entre eux feraient appel aux structures d’aide à la création, contre environ un tiers des créateurs français.

L’enquête de l’Acse, de l’APCE et du ministère a permis de dresser une liste de points communs qui montre certaines similitudes entre créateurs migrants et créateurs français.
Les uns comme les autres ont tendance à sous estimer l’importance d’une formation professionnelle et ont dans leur entourage des exemples d’entrepreneurs qui les inspire. Contrairement à une idée reçue, les créateurs d’entreprise migrants investissent – comme les autres porteurs de projets – tous les secteurs d’activités et ne restent pas cantonnés aux secteurs dits “ethniques” (kebabs et pizzérias comme l’étude cite en exemple).

Malgré tout, certaines différences persistent. Ainsi, si la difficulté à trouver un emploi est l’une des motivations principales à la création d’entreprise en général, elle a une importance toute particulière pour les migrants : victimes de discrimination à l’embauche et dont les obstacles administratifs sont multiples. S’ajoute à cela un accès encore plus restreint au crédit bancaire et des difficultés liées aux « barrières linguistiques, sociales et culturelles ».

Les professionnels des réseaux d’accompagnement à la création ou à la reprise d’entreprise, interrogés pour l’enquête ont émis des pistes de réflexion pour améliorer l’accompagnement des « entrepreneurs migrants, issus de la diversité ou des quartiers ».
Ils préconisent de poursuivre des études sur leurs parcours entrepreneuriaux pour mieux les connaître, de « lever les freins à la création d’activité » en améliorant l’accès de ces porteurs de projets à l’information et enfin d’améliorer l’efficacité de l’accompagnement en l’adaptant à ce type de créateurs et en formant spécifiquement les personnes chargées de leur apporter des solutions.

 

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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