Auto-entreprenariat : le business facile ne fait pas l’unanimité

L’objectif fixé par le gouvernement concernant les micros-entreprises était d’atteindre les 200 000 auto-entrepreneurs avant la fin de l’année. Avec le rythme actuel de créations d’entreprises, cet objectif pourrait être atteint en 6 mois. Tout le monde ne voit pas d’un bon œil le succès des inscriptions.

Plus de 60 000 personnes sont auto-entrepreneurs aujourd’hui, cela confirme l’intérêt des français pour l’entreprise individuelle, à moins que ce ne soit uniquement une alternative privilégiée pour sortir de la crise. Le nouveau statut d’auto-entrepreneur en vigueur depuis le 1er janvier 2009 peut-il, à lui seul, répondre à la problématique de pouvoir d’achat des français ? Hervé Novelli secrétaire d’Etat chargé du Commerce, de l’Artisanat et des PME le pense certainement. Cependant, la pilule a du mal à passer du côté des artisans et des petits patrons. Ceux-ci jugent déloyale la simplicité avec laquelle on donne à leur nouveaux concurrents une chance de se développer. Les conditions de concurrence sont inadmissibles, selon eux, compte tenu de la faible fiscalité liée à l’auto-entreprenariat. Les seules charges sociales concernent un prélèvement libératoire trimestriel ou mensuel et égal à 12% du chiffre d’affaires pour une activité commerciale et 21,3% pour une activité de prestations de services. De plus, les auto-entrepreneurs ne sont ni soumis à la taxe professionnelle ni à la TVA durant les 3 premières années. De leur côté, les entrepreneurs tentent de se dépêtrer des formalités administratives et trouvent souvent la fiscalité trop lourde.

 

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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