Les autoroutes réclament une hausse des tarifs en 2015

Et si les prix des péages augmentaient encore de 0,57% le 1er février prochain ? C’est en tout cas ce que réclament les sociétés d’autoroute, faisant fi des polémiques sur leur « rente » à laquelle le gouvernement a promis de s’attaquer.

Chaque année, les sociétés d’autoroutes tentent de faire valider auprès des services de l’Etat une revalorisation de leurs tarifs de péages en fonction du rythme d’inflation. Elles viennent de proposer une nouvelle hausse de +0,57% au 1er février prochain, un taux d’ailleurs supérieur à la courbe générale des prix qui s’est limitée à +0,38% en octobre. A chaque fois, les opérateurs obtiennent gain de cause même si leurs contrats de concession limitent, en principe, l’indexation des tarifs de péages à 70% de l’inflation : ces modes de calculs très compliqués ont abouti, depuis 2003, à des hausses annuelles de +1,90% en moyenne.

Rente liée à la hausse des tarifs aux péages

« C’est trop » aux yeux de l’Autorité de la Concurrence qui, dans un rapport publié en septembre dernier, faisait remarquer que dans les cas où « le trafic autoroutier baisse fortement, comme par exemple lors de la crise financière de 2008-2009, le chiffre d’affaires des sociétés concessionnaires d’autoroutes comme leur rentabilité nette ont, d’une manière générale, continué à croître, par le seul effet de l’augmentation du tarif des péages».

En octobre, la ministre de l’Ecologie avait promis d’y remédier en rééquilibrant le marché, quitte à faire baisser les prix de 10%. Elle proposait alors de rendre les péages gratuits le week-end, hypothèse vite écartée par Matignon. Dans la foulée ou presque, le ministre de l’Economie élaborait un plan plus modéré visant à renforcer la régulation par l’intermédiaire d’une instance indépendante de manière à faire «baisser les tarifs là où c’est possible».

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