Charges : un salarié français travaille 7 mois par an pour l’Etat

D’après une étude réalisée par le cabinet d’audit Ernst & Young, le salaire d’un français servirait, de janvier à juillet, à couvrir les dépenses publiques.

Le coût du travail est élevé en France, une vielle antienne rabâchée comme une évidence depuis le début de la crise. Le fardeau fiscal, comprenant les charges patronales et salariales, mais l’impôt sur le revenu et la TVA, y pèse 56,6% sur les salaires, un peu moins qu’en Belgique (60,3%), mais guère plus qu’en Autriche, Hongrie, Allemagne et Italie (entre 52% et 55%).

Salaire confisqué jusqu’au 26 juillet ?

Dans un étude réalisée pour l’Institut économique Molinari, le cabinet d’audit Ernst & Young prend le problème dans une autre perspective, censée être plus explicite : à travers l’ensemble des charges, le salaire d’un français servirait à payer les dépenses de l’Etat de janvier à juillet de chaque année. Très exactement du 1er janvier au 26 juillet, consacré par l’Institut Molinari comme le « jour de libération fiscale et sociale » à partir duquel les salariés commencent à travailler pour leur propre compte. Cette « libération » intervient plus tard chez les belges, aux alentours du 8 août. Elle arrive un peu plus tôt dans les quatre autre pays précédemment cités, entre le 10 et 23 juillet.

Autre indicateur, significatif : en France, un salaire de 100 euros net équivaut à un salaire brut de 237 euros, un des écarts les plus élevés en Europe, même si cette tendance est sensible dans l’ensemble de l’UE.
Ce que confirme d’ailleurs Molinari (IEM) :« sept des 27 pays de l’Union européenne prélèvent plus de la moitié de ce que produisent les salariés au titre des contributions sociales, de l’impôt sur le revenu et de la TVA ».

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