Chômage : pas d’inversion mais une « stabilisation » en 2015

Après le mauvais bilan de 2014, le ministre du Travail François Rebsamen affirme avoir « confiance en une stabilisation de la courbe du chômage » cette année.

Qui osera, au sommet de l’Etat, parler d’inversion après la promesse avortée de François Hollande en 2013 ? François Rebsamen, ministre du Travail, fait tout pour éviter cette peau de banane. Mais comme le gouvernement se doit, par nature, d’être un passeur d’optimisme, Rebsamen dit espérer une « décrue du chômage » en 2015 et, au pire, « une stabilisation ». Sur ces deux scénarios possibles, le ministre a à la fois tort et raison.

Plus de 5 millions de chômeurs en France

Tort s’il l’on retient la prévision de croissance livrée récemment par l’Insee (+0,8%). Celle du gouvernement est, certes, supérieure (+1%), mais, dans les deux cas, ces taux se révèleront trop faibles pour faire refluer le chômage. D’après l’Unedic, il augmentera même de 100 000 en 2015, moins rapidement, il est vrai, que les deux années précédentes (185 000 en 2014, 174 000 en 2013).

Le contexte international donne, par contre, peut-être raison à Rebsamen et à certains experts qui jugent possible une accélération du PIB : les cours du pétrole restent très bas, ce qui assure aux entreprises une rentabilité qu’elles n’avaient pas anticipé en 2014, d’autant que la chute de l’euro devrait permettre de relancer  l’export de l’industrie française. La baisse des prix des carburants, c’est aussi un immense ballon d’oxygène pour la consommation. Et le niveau des taux d’intérêt qui permet à l’Etat français d’emprunter sans aggraver la dette, et la banque Centrale Européenne qui promet de jeter des liquidités dans le circuit économique…

L’ensemble de ces «indicateurs ne peut qu’avoir des effets sur la croissance » assure François Rebsamen.
Après les chiffres publiés mardi, la France compte 3,496 millions de chômeurs sans aucune activité, soit 189 100 de plus en un an.

En comptabilisant les chômeurs ayant une activité réduite (de plus ou moins de 78 heures au cours d’un mois), 5,21 millions de français se trouvent, actuellement, sur les listes de Pôle 5,52 millions avec l’outre-mer.

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