Cigarettes : de combien vont-elles augmenter ?

Les fumeurs invétérés vont connaître une année difficile : deux hausses de taxe sont prévues, le 1er mars d’abord, puis en novembre. Au bout du compte, fin 2019, si le calendrier gouvernemental est respecté et si les industriels répercutent l’impact de ces opérations fiscales sur la vente de leurs produits, il faudra débourser un euro de plus pour s’offrir un paquet de 20 chez un buraliste.

Sale temps pour les fumeurs de cigarettes, à tout le moins pour ceux qui souhaitent maintenir coûte que coûte leur niveau de consommation. Le programme de lutte contre le tabac 2018-2022 engagé par le gouvernement va connaître une brusque accélération : un premier choc se fera sentir dès ce vendredi (1er mars) à la faveur d’un tour de vis fiscal qui, sur les étagères, devraient se traduire par une mini-flambée de 50 centimes sur la plupart des marques commercialisées. Un arrêté ministériel publié ce jeudi au Journal officiel (JO) donne le détail de l’inflation à venir : elle se situera en moyenne autour de +50 centimes, un gros rythme pour les fumeurs et les commerçants qui ont déjà subi, par à –coups successifs plus ou moins brutaux, une quinzaine de hausses tarifaires en l’espace d’une décennie (le prix du paquet est passé de 5,90 euros en 2010 à 8 euros en moyenne en 2018).

Les gammes les plus chères du marché (Marlboro Red et Gold) s’afficheront dès le 1er mars 2019 à 8,80 euros, contre 8,20 actuellement. Les Gauloises blondes (Seita, filiale française du britannique Imperial Tobacco, groupe Imperial Brands) progressent de 8 à 8,50 euros. La flambée est de mise également pour les Lucky Strike Bleu, Gold ou Red Classic (8,20 €, après 7,70), les Winfield rouge en 20 (8,50 € contre 8 €) et les « Camel » (8,50, contre 7,90).

Deux nouvelles augmentations en 2020

Le nouveau relèvement de taxe programmé en novembre prochain fera théoriquement grimper les prix dans la même proportion (+50 centimes en moyenne). En pratique, rappelons que la fixation des prix relèvent des industriels du tabac, lesquels sont incités à moduler le montant des étiquettes en fonction de la politique fiscale conduite par l’Etat : pour info, 80% du tarif d’un paquet de cigarette sont constitués de taxes (ou droits d’accise).
Le gouvernement s’est fixé pour objectif de porter le prix moyen à 10 euros en novembre 2020, seul moyen –à ses yeux – capable de réduire significativement la consommation des fumeurs. Le tabac, responsable de cancers et de maladies cardiovasculaires, tue quelque 75 000 Français chaque année.
Deux nouvelles hausses interviendront l’an prochain, de +50 centimes chacune.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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