Contrat de génération : le gros flop

François Hollande souhaitait en signer 100 000 par an. Il n’atteindra peut-être même pas cet objectif en 2017.

Les français qui avaient participé aux primaires socialistes de 2011 se souviennent sans doute de la pique envoyée par martine Aubry à l’endroit de son rival François Hollande dont elle avait dézingué le projet de contrat de génération sous prétexte qu’il ne créerait rien d’autre qu’un effet d’aubaine pour les entreprises, et n’agirait pas favorablement sur la courbe du chômage.

820 euros de subvention

Hélas, même la « carotte » agitée par le gouvernement qui conditionnait le versement d’une  subvention publique trimestrielle à l’adhésion au dispositif, n’a pas suffit à convaincre les employeurs. 16 075 embauches ont été réalisées en 2013 sous la forme d’un contrat de génération, là où François Hollande en espérait 100 000. C’est autant de dépenses en moins pour l’Etat certes, mais l’effet psychologique est mauvais (la courbe du chômage n’a pas cessé de grimper) et révèle, si besoin était, l’inefficacité des recettes mises en place par l’Elysée pour relancer l’emploi.

Pour mémoire, le contrat de génération devait fonctionner comme un pacte, garanti par l’employeur, entre les jeunes recrues et les séniors présents dans l’entreprise. L’embauche d’un candidat de moins de 25 ans donne lieu au versement d’une prime si, en contrepartie, un salarié de plus de 57 ans est maintenu dans son poste.

L’aide trimestrielle en question pouvait monter jusqu’à 1.000 euros pendant trois ans aux entreprises privées. D’après les données fournies par la Dares, l’enveloppe moyenne a atteint 820 euros par trimestre : « 64 millions d’euros ont été versés par l’État aux entreprises au titre de l’aide contrat de génération pour des embauches réalisées en 2013 » signale la même étude du Ministère du Travail.
Dans 60% des cas, les salariés concernés par ces contrats sont âgés de  22 à 25 ans alors que 53% des seniors ont entre 57 et 58 ans.

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