Contrats de travail : les cadres veulent conserver leurs acquis

Les travailleurs cadres sont conscients des bienfaits qu’une plus grande flexibilité du contrat de travail présenterait en matière d’emplois. Mais seuls 35% de disent prêts à revoir les conditions de leur CDI, indique le dernier baromètre Ifop-Cadremploi.

Avoir le beurre et l’argent du beurre. Comme d’autres catégories de travailleurs, les cadres approuvent, dans leur majorité, les mesures de flexibilité inscrites dans le projet de loi sur la sécurisation de l’emploi, né de l’accord signé entre les partenaires sociaux en janvier.

La flexibilité en entreprise

Rappelons qu’il offre notamment la possibilité aux entreprises de moduler provisoirement, et par un accord, salaires et temps de travail lors que la conjoncture économique s’avère trop défavorable.

Selon le dernier baromètre Ifop-Cadremploi, sept cadres sur dix, autrement dit 70%, estiment que ces assouplissements devraient, en favorisant les recrutements, avoir un impact positif sur l’emploi, un sentiment plus sensible dans les secteurs du commerce et du bâtiment (75% et 77%).

Les cadres peu optimistes sur les perspectives d’emploi

Mais, et c’est là le paradoxe révélé par l’enquête, 65% des cadres favorables à davantage de flexibilité, ne souhaitent pas se l’appliquer à eux-mêmes et refusent de revoir les conditions de leur actuel CDI. Une tendance plus forte qu’ailleurs dans les grandes entreprises de plus de 5 000 salariés (73%) et des administrations (75%).

Toujours selon Ifop-Cadremploi, l’optimisme des cadres pour leur emploi et dans leur recherche est en recul de 4 points par rapport à juin 2012. 51% ont l’intention de solliciter une augmentation de salaire, et 38% souhaitent changer d’entreprise en 2013, justement pour toucher une rémunération plus élevée. Seuls 14 % jugent le marché de l’emploi favorable.

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