Coronavirus : Des reports ou annulations de charges pour les entreprises

Face à l’intensification de l’épidémie, le gouvernement renforce son dispositif d’urgence en faveur des entreprises pénalisées par le ralentissement de l’économie.

L’économie française, rattrapée par le coronavirus, cette maladie de type grippal venu de Chine, va payer de plusieurs « dixièmes de points de croissance » (le terme est du ministre Bruno Le maire le ralentissement de l’activité : hier, la patron de Bercy a évoqué des baisses de chiffres d’affaires de 30 à 40% dans l’industrie et l’hôtellerie françaises, et de 25% pour les restaurateurs. Un impact si lourd –et peut être durable  – que la progression du PIB pour « descendre sous la barre du 1% en 2020 ».

Pour éviter que la crise sanitaire n’engendre une dépression économique, le gouvernement renforce ses aides en faveur des entreprises pénalisées par les conséquences de l’épidémie : un premier train de mesures avait été annoncé en février alors que le Covid-19 émergeait sur le territoire. Face à la propagation qui se poursuit à un rythme accéléré, ce dispositif va monter d’un cran.

Vers des suppressions de charges sociales

Premier chapitre : le chômage partiel. Les employeurs qui sont contraints d’y avoir recours pour compenser la baisse de leur carnet par un aménagement du temps de travail de leurs salariés, pourront bénéficier d’une indemnité horaire revalorisée à 8,04 euros, contre 7,74 euros auparavant. Traduction : un salarié confronté à une mesure de chômage partiel percevra 70% de sa rémunération, complétés par cette enveloppe financée par l’Etat.

D’après la ministre du Travail Muriel Pénicaud quelque 900 entreprises auraient déjà mis en place des mesures et sollicité à ce titre des aides publiques (15.000 salariés seraient concernés). Le gouvernement annonce d’ailleurs avoir raccourci ses délais de réponse à 48 heures, contre quinze jours auparavant.

Autre moyen  mis en œuvre pour soulager les entreprises en souffrance : la possibilité de demander un report du paiement des charges sociales. Cette procédure peut être engagée sur l’envoi d’un simple mail aux services administratifs compétents. Mieux : au report initial, est accordée, dans un second temps, une suppression des cotisations  « lorsqu’il est avéré que malheureusement les clients ne reviennent pas et que la trésorerie ne retrouve pas des couleurs » a annoncé la Secrétaire d’Etat Agnès Pannier-Runacher. Enfin, les entreprises les plus menacées bénéficieront d’un dégrèvement d’impôt, solution qui fera l’objet d’examens au cas par cas.

Post author

Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

Laisser une réponse