Création d’entreprises : Nacre va-t-il être « réorienté » ?

C’est ce que préconise un rapport des Inspections générales et des Finances et des Affaires Sociales qui estime que le parcours Nacre ne s’adresse pas suffisant aux publics les plus fragilisés.

Plusieurs aides d’Etat sont accessibles via Pôle Emploi par les chômeurs qui souhaitent se relancer en créant ou en reprenant une entreprise. Il y a l’Arce, qui prévoit une avance de capital, ou encore l’Accre qui donne droit à des exonérations de charges une fois la nouvelle activité lancée.

Nacre est un peu différent : il s’agit surtout d’un parcours d’accompagnement (Nouvel Accompagnement à la Création et la Reprise d’Entreprise). C’est ce dispositif qu’évoquent, entre autres, les Inspections Générales des Finances et des Affaires Sociales dans leur rapport sur les aides à la création d’entreprise.
Entre 2009 et 2012, 87 000 chômeurs ont bénéficié d’un parcours Nacre : pendant trois ans, ils ont été accompagnés par des experts qui ont, en première phase, veillé à la viabilité de leur projet, garanti  une partie de son financement ensuite, et assuré un suivi pour finir.

Des prêts à taux zéro

Nacre permet d’avoir accès à des crédits à taux zéro, mais ceux-ci ne sont pas octroyés automatiquement. Pour en bénéficier, le candidat à la création d’entreprise doit avoir contracté un prêt bancaire par ailleurs ou se trouver dans une impasse de trésorerie qui l’empêche d’avancer dans la concrétisation de son projet. Depuis le lancement de nacre en 2009, 222 millions d’euros de prêts (40 000) ont été consentis.

Malgré des « résultats globalement positifs » (un taux de pérennité de 78% à deux ans pour les bénéficiaires de nacre), les IGFAS proposent de régler le dispositif sur les publics encore plus fragiles : « aujourd’hui, près de 43% des bénéficiaires du Nacre sont inscrits à Pôle emploi depuis moins de six mois » souligne le rapport. Les chômeurs de très longue durée, souvent coupés des allocations ont tendance à être « exclus du dispositif ».
Les Inspecteurs préconisent notamment de mettre « fin à la possibilité de cumuler les aides financières du Nacre et de l’Aide à la reprise et à la création d’entreprise (Arce) ».

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