La croissance française sur de bons rails en 2016

Le bon chiffre de +0,6% atteint au premier trimestre a été confirmé par l’Insee. De bon augure sur le front du chômage en 2016.

Le moteur français a tourné plutôt rond en début d’année. Sur le tableau de bord de Bercy, l’aiguille de la croissance économique marquait un bon rythme à +0,6%, tempo qui restait toutefois à confirmer  en fonction des paramètres définitifs. Celui de la consommation par exemple est pour beaucoup dans ce résultat positif : encouragés par la baisse du coût des carburants et de l’impôt sur le revenu, les ménages français ont consommé plus. Cette courbe n’a pas encore atteint le stade de l’euphorie, mais a nettement rebondi à +1,1% au premier trimestre 2016 (après +0,1% fin 2016).

Meilleur taux de marge des entreprises

Selon l’étude de l’Insee, les entreprises ont également inhalé une bouffée d’oxygène qui s’est traduite par une amélioration de leur taux de marge, passé de 31,6% à 32, 1% en six mois. C’est son plus haut niveau depuis la fin 2008, point de départ de la crise financière à l’origine de la longue dépression économique dont la France n’est d’ailleurs toujours pas sortie.
la reconstitution de ces marges découle, selon l’Insee, du contre-choc pétrolier qui profite aux professionnels comme aux particuliers.
Seul bémol : le niveau des exportations qui est resté stable en 2016 (0,0%) après s’être amélioré 0,8% fin 2015. les importations ont nettement ralenti (+0,8% après +2,8%). Le solde extérieur ainsi joué défavorablement sur le chiffre de la croissance, en pesant à hauteur de -0,2 point (après -0,6 point).

Rappelons que l’Insee table sur un PIB global de +1,6% sur l’ensemble de l’année, un rythme qui permettrait à l’économie française de créer davantage d’emploi et d’endiguer, à défaut d’inverser, la crue continuelle du chômage.