La croissance ne fera pas plier le chômage en 2015, selon Hollande

Après 3 ans de croissance zéro, la production devrait repartir en 2015, annonce l’Insee, mais à un rythme encore insuffisant pour faire reculer le chômage, postulat auquel se résigne déjà François Hollande.

Depuis son pari perdu sur l’inversion de la courbe du chômage, François Hollande prend désormais des pincettes quand on l’interroge sur les tendances à venir. Commentant, ce matin, les bonnes prévisions de croissances émises par l’Insee, qui annoncent un taux de PIB minimal de +0,7% en 2015, le président de la République a affirmé que cette amorce de reprise ne suffirait pas à améliorer les chiffres de l’emploi.

Le plan Junker de 315 milliards d’euros

« Nous avons effectivement des situations meilleures » a-t-il confirmé lors d’une conférence presse organisée en marge d’un Sommet Européen à Bruxelles, citant les effets favorables du contre-choc pétrolier sur la compétitivité des entreprises françaises, la baisse du cours de la monnaie européenne par rapport au dollar (-10%) dans « une zone euro solide » et les taux historiquement faibles des taux d’intérêt (inférieurs à 0,90%) qui permettent de limiter l’endettement.

Au-delà de ces bons éléments de conjoncture, entachés toutefois par la situation économique russe et la crise ukrainienne, le président français mise sur le plan Juncker qui prévoit de relancer l’investissement via le Fonds européen pour les investissements stratégiques (FEIS).

Selon l’Insee, cet alignement de planètes devrait garantir un acquis de croissance de +0,7% en 2015, légèrement supérieur aux rythmes enregistrés en 2014 (+0,4%), après 0,3% en 2013 et…0% en 2012.
Des estimations « en phase», selon Hollande, avec celles du gouvernement qui a construit son projet budgétaire sur une hypothèse de croissance de +1%.

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