De nouvelles baisses d’impôt pour « les plus modestes »

Conscient que le moteur de la croissance dépendra des capacités des français à consommer, François Hollande envisage une nouvelle réduction d’impôts pour les ménages les plus modestes. Une opération fiscale qui se double d’une stratégie politique visant à convaincre les électeurs de gauche que l’Elysée est toujours dans leur camp.

François Hollande est persuadé que pour gagner en 2017, il lui faut prendre le chemin inverse du gouvernement de François Fillon qui, sous la pression de Bruxelles avait fait flamber les impôts et les taxes entre 2010 et 2012, dans le cadre d’un plan de rigueur très clairement assumé par ses maitres d’œuvre mais très mal digéré par les français qui s’étaient d’ailleurs empressés de leur faire savoir, peu après, dans les urnes. Concéder des baisses fiscales en fin de mandat, plutôt qu’au début, figurait dans les plans initiaux du très calculateur François Hollande, à ceci près qu’au moment de son avènement à l’Elysée, il n’avait pas mesuré l’état d’essoufflement de l’économie française incapable de produire, sous son ère libérale et malgré les moulinets de son ministre de l’Economie Emmanuel Macron – formé comme Pompidou à l’école Rothshild – une croissance supérieure à 1% durant quatre longues années. Une panne général qui a très sérieusement obérer ses marges de manœuvre budgétaires et  contrecarrer, du même coup, sa stratégie présidentielle.

En fonction des ressources budgétaires

En 2014, François Hollande, sentait le vent du boulet revenir sur sa gauche et craignant le retour de bâtons, avait enclenché une timide première vague de baisses d’impôt, suivi d’une autre en 2015 qui, par l’opération d’on ne sait quel esprit saint, s’est combiné à merveille avec une dégringolade historique des coûts pétroliers. 12 millions de contribuables, parmi les moins favorisés, ont profité de cette bouffée d’oxygène, a-t-il rappelé lors d’un colloque de la Fondation Jean Jaurès à Paris, consacré à « la gauche et le pouvoir ». Après une baisse des prélèvements en 2016, année aussi marquée par le lancement de la prime d’activité pour les travailleurs modestes, le président a retrouvé sa verve socialiste et annoncé une troisième phase de réduction d’impôt en 2017, année de son (encore hypothétique) candidature.
« En fonction des marges et seulement en fonction des marges dont nous pourrons disposer, il conviendra de poursuivre cette politique de réforme, de justice et de baisse des prélèvements pour les Français les plus modestes » a-t-il annoncé.

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