Encore difficile d’assumer son homosexualité dans l’entreprise

Selon un récent sondage, la moitié des salariés homosexuels ne dévoilent pas la réalité de leur orientation sexuelle au sein de leur entreprise, par crainte d’une réaction homophobe de leurs collègues.

Si l’on en croit un sondage réalisé en 2010 par l’association L’Autre Cercle, qui lutte contre l’homophobie au travail, l’homosexualité reste un « poids » et une réalité toujours difficile à assumer dans certains milieux professionnels.
Selon cette étude, un travailleur homosexuel sur cinq a le sentiment d’évoluer dans un climat « hostile » au sein de son entreprise (39% jugent, en revanche, le climat « bienveillant »).
Certains diront que cette proportion représente moins de la moitié des sondés, d’autres – et ils sont nombreux – diront que c’est encore beaucoup trop, et que ce phénomène illustre « un climat général autorisé » dans les entreprises concernées où « personne ne réagit, ni la DRH, ni la direction générale » pour mettre fin à ces comportements, souligne la présidente de l’association l’Autre Cercle (source : Reuters).

2. Quelles conséquences ?

L’an dernier, 26% des personnes sondées disent avoir été victimes ou témoins de comportements homophobes au travail, dont 51 % de façon directe.

Dans 12% des cas, c’est la victime elle-même de ces « moqueries » ou de ces comportements désobligeants qui en informe ses collègues.

Un peu plus de la moitié des personnes homosexuelles ont pris la décision d’évoquer la réalité de leur orientation sexuelle à leurs collègues ou hiérarchie (53%), c’est un peu plus de la moitié mais moins, en proportion, qu’il y a quatre ans (54,2%).

Pour les 47% qui décident de se taire ou qui n’éprouvent pas le besoin d’en parler, une très forte majorité affirme vouloir garder le « secret » par crainte des « conséquences hostiles ».

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