Les entreprises privées pourront utiliser les emplois d’avenir

Sous certaines conditions, les entreprises pourront utiliser les emplois d’avenir, a annoncé le ministre du Travail Michel Sapin. Il s’agit de contrats de trois ans, CDD ou CDI, subventionné à 75% par l’Etat. Les jeunes des quartiers sensibles seront prioritaires sur ce type d’emploi.

Des emplois publics…dans le privé ! Pas grand monde ne s’y attendait. Cela n’était en tout cas pas spécifié dans le programme électoral de François Hollande.

SMIC financé à 75%

Ce dernier avait bien promis de créer des emplois d’avenir, rémunérés au niveau du SMIC et subventionnés à 75M par de l’argent public : 300 000 contrats dans un premier temps avait été annoncé. Il y en aura finalement moitié moins. Il s’agissait aussi d’éviter les écueils des emplois-jeunes de Lionel Jospin créés dans des secteurs qui n’offraient alors pas les meilleures perspectives d’insertion durable.

Comme à la fin des années 90, les associations et les collectivités locales useront prioritairement du dispositif mais dans des  secteurs jugés porteurs : développement durable, aide à la personne, tourisme, numérique etc…

Surprise : même les entreprises du privé pourront s’appuyer sur ces emplois d’avenir , le gouvernement ayant estimé que certaines d’entre elles pourront « apporter une contribution originale et innovante entrant dans le cadre du dispositif ».

Subvention et secteurs précisés par décret

Dans ce cas, le SMIC ne sera pas subventionné à 75%, mais probablement à un taux plus bas que celui dont bénéficieront les associations.
Enfin, l’accès à l’emploi d’avenir sera soumis à de strictes conditions, notamment celle  d’apporter des« garanties spécifiques pour éviter tout effet d’aubaine ».

Le montant de la subvention et les secteurs économiques privilégiés seront fixés par décret.

On sait que ce dispositif, dédié aux 16-25 ans sans ou avec peu de qualifications, figure parmi les mesures d’urgence du gouvernement pour s’attaquer au chômage des jeunes : « Les emplois d’avenir, c’est les jeunes au chômage, c’est le noyau dur du chômage. Aujourd’hui vous avez à peu près 400.000 jeunes de moins de 25 ans qui soit n’ont jamais travaillé soit sont dans la galère des petits boulots. Il y a un moment où c’est la désespérance totale pour les familles » a justifié le ministre du Travail Michel Sapin.

La subvention sera valable trois ans mais le contrat de travail sera décomposé en années renouvelables pour permettre aux jeunes de sortir du dispositif s’ils trouvent un emploi ailleurs.

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