Entreprises : les propositions du candidat François Hollande

Candidat à la candidature socialiste pour les présidentielles de 2012, François Hollande a déjà défini un programme précis pour les entreprises. Morceaux choisis.

En matière de projets économico-sociaux pour les salariés et les entreprises, l’équipe de campagne de François Hollande a déjà bûché sur un livre de propositions concrètes qui devra venir en annexe aux grandes lignes du programme socialiste défini par la Secrétaire générale du parti, Martine Aubry.

Le projet du candidat Hollande vise avant tout à permettre aux salariés de participer davantage à la vie de leur entreprise, en vue d’agir directement « sur leurs conditions de travail et de mieux se réaliser dans leur métier ».

Cela devra passer par l’instauration « d’un droit à la participation des salariés sur l’organisation de leur travail », nouveau droit dont les modalités seront négociées au niveau interprofessionnel. De manière encore évasive, cette nouvelle participation pourrait se traduire par des séances de discussions, entre salarié et patronat, animées par des consultants extérieurs.
Cela implique de revoir la mode de fonctionnement des entreprises, en privilégiant les rapports entre le conseil de surveillance et le directoire. Pour y parvenir, François Hollande souhaite mettre en place des incitations fiscales et sociales.

 

2. Le CE co-gérant ?

De la même façon, il est clairement envisagé de conférer au comité d’entreprise un droit de regard qui lui permette, comme c’est le cas en Allemagne, de définir les grandes orientations stratégiques de l’entreprise avec la direction.

Enfin, le texte préconise une organisation des institutions représentatives du personnel au niveau d’un site, afin de mieux prendre en considération la voix des sous-traitants.

Sur la question des salaires, pas de révolution en vue : le texte propose d’appliquer une loi votée sous le mandat de Nicolas Sarkozy prévoyant une baisse des allègements de charges sociales patronales sur les bas salaires lorsque les entreprises n’ont engagé aucune négociation salariale.

Pour les hautes rémunérations, il est stipulé que les hauts salaires doivent progresser au même rythme que les augmentations générales de l’ensemble des salariés, sans que le fameux écart de 1 à 20 défini par le projet socialiste 2012, ne soit pour autant mentionné.

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