Entre la forte baisse de janvier (-0,7%) et la rechute très lourde de février (+1,1%) la courbe du chômage, que François Hollande a promis d’inverser, semblent entrer dans une phase de tous les extrêmes.
Nouvelle retraite, en bon ordre, sur le font du chômage. Après les bons chiffres de janvier (-27 900 inscriptions en catégorie A), pourtant sujets à caution en raison des défauts d’actualisation auprès de Pôle Emploi, la situation s’est de nouveau dégradée en février (+1,1%). Le bilan que doit supporter la ministre Myriam El Khomri, déjà en butte à la colère de la rue contre son projet de réforme du Code du Travail, est particulièrement lourd : 38 400 pointages supplémentaires en catégorie A (celle qui regroupe les personnes sans aucune activité) et un record absolu de 5,46 millions de chômeurs dans le pays.
En février, la situation s’est dégradée pour toutes les tranches d’âge, y compris les jeunes de moins de 25 ans (+0,5%) qui semblaient pourtant bénéficier d’une reprise des embauches depuis près d’un an. Les chiffres sont plus mauvais encore pour leurs aînés, compris dans la large tranche des 25-49 ans (+1,3%), et les seniors (+0,9%).
En annonçant un probable rééquilibrage, à la baisse, des défauts actualisations « après le rebond inhabituellement fort de février dernier », Pôle Emploi semblait anticiper cette dégradation hivernale, la pire depuis 2013.
Pour le ministère du Travail, ces mauvais chiffres s’expliquent « en très grande partie par la bascule en catégorie A de personnes déjà inscrites à Pôle emploi mais qui exerçaient une activité (catégories B et C) les mois précédents ». Il note toutefois que « le nombre d’inscrits en catégories A, B et C n’augmente que de 3.100 sur un mois ».
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