Faute de promotions, les femmes préfèrent créer leur entreprise

Une enquête de KPMG couvrant la période 2003-2013, indique que 14% des femmes actives occupent un poste de direction au sein des entreprises françaises. En dix ans, cette proportion a à peine progressé. Pour évoluer, les femmes optent donc pour la création d’entreprise.

De plus en plus de femmes travaillent, mais leur progression professionnelle à l’intérieur des entreprises s’arrête à la porte des directions. Ce constat a été confirmé par une enquête de KPMG couvrant une période comprise entre 2003 et 2013. Que dit-elle ?  Seulement 14% des femmes occupent un poste de directrice, un niveau qui a très peu progressé depuis dix ans (+1,2 point). Cette proportion est d’autant plus réduite que les femmes sont, aujourd’hui, de plus en plus nombreuses dans les entreprises, et que leur volonté d’y gravir les échelons est réelle, mais souvent vaine. Les portes se ferment surtout dans les grands groupes, majoritairement dirigés par des hommes. Pourtant, dans les structures de plus de 1 000 salariés, les choses ont un peu bougé avec un taux de femmes dirigeantes passé, en dix ans, de 3,5% à 7,5%.

Les femmes plus humaines dans la gestion des troupes ?

L’amélioration est nette dans le secteur de l’énergie, une avec une hausse de 130% entre 2003 et 2013. Des progrès ont aussi été observés dans les industries agro-alimentaires et l’immobilier. Mais dans l’ensemble des métiers, la parité est encore loin d’être atteinte.
Faute de perspectives dans les entreprises qui les emploient, beaucoup de femmes se lancent dans la création de leur propre activité, afin de « forcer » leur carrière.  44% des femmes bloquées dans progression professionnelle ont fait ce choix. C’est « le goût d’entreprendre » qui pousse les hommes et les femmes à ambitionner un poste directif (respectivement 46% et 39%) même si tous évoquent, une fois ce but atteint, « la difficulté à concilier vie professionnelle et vie personnelle » indique KPMG.
Les femmes feraient preuve d’une dimension humaine et relationnelle plus forte que les hommes, dans la gestion des personnels. Elles seraient aussi « plus sensibles à la pression et au stress que les hommes (39 % contre 28 %) ».

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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