Comment fonctionne le nouveau Compte PME innovation ?

Présenté dans la cadre du projet de loi de finances rectificatif, le compte PME Innovation, qui vise à encourager les investissements dans les start-up, sera opérationnel dès 2017.

Issu de l’ex-compte entrepreneur-investisseur, le compte PME Innovation devait figurer dans la loi Macron II, mort-née en 2016. Finalement inclus dans le collectif budgétaire, le dispositif doit, en théorie, inciter les investisseurs qui revendent leurs actions à réinjecter cet argent dans les PME de moins de 7 ans ou les start-up innovantes de moins de dix. Il accorde en effet un sursis d’imposition aux business angels qui, ayant réalisé une plus-value lors d’une cession d’entreprise, remettent ces fonds en jeu dans l’économie réelle. Dans la dernière mouture du projet, l’ajout d’une restriction a toutefois suscité la défiance des investisseurs qui étaient potentiellement intéressés par cet avantage fiscal : le compte ne sera accessible qu’aux dirigeants et salariés dont le niveau de participation au sein d’une société atteint au moins 10% du capital. Un seuil porté à 25% pour les actionnaires. Un droit d’entrée beaucoup trop élevé pour de nombreux entrepreneurs qui s’engagent sur des parts plus faibles.
Autre déception : le report d’ISF (Impôt sur la Fortune) qui ne s’étalera pas sur deux ans, comme le prévoyait pourtant le projet initial. Un recul que Gonzague de Blignières, fondateur de Raise jugeait « absurde » le 16 novembre dernier dans les colonnes du journal économique Les Echos :  « Si le « business angel » perd tout, il devra quand même payer l’IS ».

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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