Fort recul de l’intérim en 2013

La mauvaise tenue du secteur intérimaire a lourdement pesé sur le marché du travail en 2013 : sur l’ensemble de l’année, 100 000 emplois ont été détruits dans le privé.

On savait que 2013 avait été une année noire pour l’emploi et la croissance. C’est confirmé avec le dernier bilan livré ce jeudi par l’Acoss : l’administration qui chapeaute le réseau des Urssaf en France, a mesuré l’état du marché du travail sur l’ensemble de l’année écoulée. Les résultats font encore froids dans le dos. 100 000 emplois ont été supprimés dans le secteur privé. Au total, 17,8 millions de salariés ont travaillé dans ces entreprises, soit un effectif  en baisse de -0,6% par rapport à 2012.

Ce mauvais bilan est lié au fort repli des embauches dans le secteur intérimaire (-5,6% ; soit 34 000 emplois perdus), indicateur fiable de l’état global du marché du travail et des évolutions à venir.

Hausse du salaire moyen par tête

Si les métiers tertiaires ont employé plus de monde, notamment dans les filières sociales (+21 000), de l’informatique (+ 6 000) et des loisirs (+ 3 000), la construction a continué à dévisser (-1,9%) comme l’ensemble du secteur industriel (-1,3%). La situation n’est pas la même en fonction des territoires : les bassins de la moitié nord ont été les plus sinistrés avec des baisses d’emploi comprises entre 1% et 2%. La dégradation a été plus limitée dans le sud (entre 0 et -1% en moyenne).

Midi-Pyrénées, la Corse, et l’outre-mer (Réunion, Guadeloupe, Guyane) ont même présenté un solde positif de créations de postes.

Malgré l’accélération des destructions au niveau national, la masse salariale a encore progressé +1,2% et a atteint 520 milliards d’euros en 2013, en raison de l’évolution favorable du salaire moyen par tête (+1,8%) à un rythme plus élevé que le niveau d’inflation (+0,7%).

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