Les français moins chauds pour créer leur entreprise

Entre 2014 et 2015, l’envie d’entreprendre des français a fortement ralenti sous l’effet d’une conjoncture peu favorable, elle-même aggravée par les « freins » réels ou supposés qui continuent à bloquer les initiatives.

Depuis près d’un an, les chiffres mensuels de la création d’entreprises (fournis par l’Insee), font état d’une baisse significative des immatriculations : une rupture nette s’était fait sentir entre la fin 2014 et le début 2015, période à laquelle la réforme du statut d’auto-entrepreneur entrait en vigueur. Au terme des dix premiers mois de l’année, l’Institut a recensé 440 000 créations d’entreprises, soit 24 000 de moins par rapport à 2014. Ce déficit est lié à la forte désaffection des candidats au régime dit simplifié (-50 000 adhésions sur un an), un mauvais résultat qui n’est pas contrebalancé par de meilleures statistiques dans les autres formes d’entreprises : les statuts individuels classiques sont également en baisse (-6,7%) et les sociétés s’inscrivent en légère hausse (+5,2 %, soit 4 000 de plus).

Financer son projet

Ces tendances négatives transparaissent dans la dernière étude réalisée par la société de capital-investissement Idinvest Partners qui mesure l’envie d’entreprendre des français à partir d’un échantillon représentatif de 5000 personnes : pour 2015, l’indice est à 30%, en recul de 7 points par rapport à l’année précédente. C’est beaucoup moins qu’en Angleterre (44%) ou en Allemagne (56%) où l’environnement économique plus favorable semble encourager l’élan entrepreneurial : « 57% des allemands pensent que l’économie de leur pays est un atout pour créer son entreprise, contre 29% au Royaume-Uni et 13% en France ».
Le cadre réglementaire et l’accès au financement sont des éléments pour débrider les initiatives : 34% des allemands se disent confiants dans la capacité des banques à soutenir leurs projets. Une proportion qui recule à 22% outre-Manche  et tombe à…18% en France.

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