Les Français favorables à la rigueur pour relancer la croissance

Selon un sondage BVA, une forte majorité de français pensent qu’une réduction des dépenses publiques est la mesure la plus apte à relancer la croissance économique. Contradiction dans les termes ?

Selon le dernier baromètre BVA pour Axys Consultants, l’inquiétude des français sur l’avenir économique de leur pays, a monté d’un cran pendant l’entre-deux-tours des élections municipales. Il faut dire que c’est en plein cœur de la campagne que les chiffres du chômage portant sur le mois de février sont tombés, au plus mal pour le gouvernement puisqu’il s’agissait d’un des plus mauvais bilans depuis début 2013 (+0,9% d’inscrits à Pôle Emploi).

Pessimisme en hausse

Dans un tel contexte, auquel s’est ajouté le poids des incertitudes inhérent à chaque période électorale, la part des personnes se disant « plutôt moins confiantes » concernant l’évolution économique de la France, progresse d’1 point, à 73%. Celle qui regroupe les sondés « plutôt plus confiants » recule de deux points et tombe à 24%.

Pour relancer la croissance, les français misent plutôt sur une meilleure gestion des finances publiques, voire l’austérité, puisque 76% (contre 23%) d’entre eux demandent une « forte réduction des dépenses » de l’Etat. Une position qui va à l’encontre d’une thèse répandue dans les milieux économiques selon laquelle la rigueur budgétaire et la lutte contre l’inflation auraient de seffets néfaste sur l’emploi et la croissance.

59% jugeraient « inefficace » une baisse des taxations sur le capital par rapport à celle du travail, et seuls 27% croient aux effets positifs d’un allégements des charges patronale, voire la suppression des cotisations familiales compensées par une hausse de la TVA et/ou de la CSG.

74% pensent que le SMIC ne constitue pas un frein à l’embauche et qu’il faut donc continuer à l’augmenter. Enfin, 50% des sondés sont favorables à une intervention de l’Etat lors de la vente de grandes entreprises, afin de « s’assurer que les conditions sociales et fiscales de l’opération sont les meilleures possibles ».

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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