Grippe A : 42% des chefs d’entreprises ne s’estiment pas prêts

Une enquête Ifop révèle que 42% des dirigeants de TPE et PME estiment leur entreprise « mal préparée » à la menace de la grippe A. 65% des chefs d’entreprise redoutent avant tout l’absentéisme. Pour lutter contre l’épidémie, c’est la sensibilisation aux règles d’hygiène qui est principalement retenue, pas le télétravail, ni la fermeture exceptionnelle.

Alors que le ministère de la santé vient d’indiquer dans son bulletin épidémiologique un franchissement du seuil épidémique de la grippe A, l’Ifop (institut français d’opinion publique) a publié une étude intitulée “les dirigeants de TPE-PME et les effets de la grippe A”.

Premier enseignement : un chef d’entreprise sur deux (51%) est inquiet des effets que la grippe A pourrait avoir sur l’économie française. Quand il s’agit de l’activité de leur propre entreprise, le taux de dirigeants exprimant des inquiétudes est légèrement inférieur : 45%.
Les secteurs affichant la plus grande appréhension sont ceux qui nécessitent une quantité de main d’œuvre importante (56% pour le BTP par exemple) ou qui supposent un contact avec la clientèle (55% dans le commerce).
Les chefs d’entreprises de province semblent plus inquiets de l’impact que la grippe A pourrait avoir sur leur activité ou sur leur organisation du travail, que les dirigeants d’Ile-de-France : 46 à 47% contre 36 à 37% pour les franciliens.

Environ 42% des dirigeants estiment que leur entreprise est « mal préparée » pour faire face à une aggravation de l’épidémie de grippe A (elle nous ai prédite par les experts). A côté des DRH interrogés, ils passeraient presque pour des optimistes puisque la proportion de ces derniers qui considère que leur entreprise n’est pas bien préparée est de 58% !

2. … pourtant bien informés sur la grippe A

L’inquiétude des chefs d’entreprise pourrait traduire un manque d’information sur les risques de la grippe A ou sur les moyens de prévenir la propagation du virus H1N1 au sein de l’entreprise… Il n’en n’est rien. En effet, d’après l’Ifop : « Plus des trois quarts des chefs d’entreprise (77%) se disent bien informés sur les comportements de prévention à adopter face à la grippe A dans leur entreprise ». Par ailleurs, 68% (donc plus des deux-tiers) reconnaissent avoir été bien sensibilisés aux conséquences que la grippe A pourrait avoir sur l’activité de leur société.

Les effets de la grippe A les plus redoutés sont : un fort taux d’absentéisme (craint par 65% des chefs de TPE et PME), une restriction des déplacements des dirigeants (53%), une incapacité à pouvoir livrer les commandes (48%), le risque de fermeture temporaire de leur société (47%), une défaillance des sous-traitants (46%), des difficultés d’approvisionnement (44%), l’instauration en prévention et par l’Etat du chômage partiel (41%).

Quand la question des mesures concrètes est abordée, celle qui ressort le plus fréquemment est une sensibilisation des employés aux règles spécifiques d’hygiène : 57% des sondés. Le lancement d’une campagne de vaccination interne à l’entreprise ou la distribution de masques de protection sont envisagées par respectivement 40% et 37% des dirigeants de l’étude. Le développement du travail à domicile est loin d’être une priorité car seul un dirigeant sur quatre compte sur cette solution (26%). Quant à la fermeture temporaire de l’entreprise, moins de 8% seulement l’évoquent.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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