Impôt à la source : la droite refuse la collecte par l’entreprise

Contrairement à ce qu’a dit le Secrétaire d’Etat au Budget Christian Eckert, l’opposition se réserve le droit de tuer dans l’œuf le prélèvement à la source en cas de retour aux affaires en 2017.

Le prélèvement à la source verra-t-il le jour ? Le gouvernement assure que oui mais avec un décalage d’un an qui va reporter la réforme sur le prochain mandat présidentiel. Le PS et François Hollande seront-t-ils encore aux manettes ? Si c’est le cas, les français devront se préparer à cette nouvelle formule fiscale pour le 1er janvier 2018. Si c’est la droite qui est au pouvoir, rien n’est moins sûr.

Une charge pour l’entreprise

Interrogé sur la question à l’antenne d’Europe 1, le président de la Commission des Finances de l’Assemblée nationale Gilles Carrez, qui émarge dans le camp des Républicains, n’a guère laissé planer le doute sur le sort qu’une majorité alternative réservera à cette réforme lancée par le patron de Bercy Michel Sapin : «Aujourd’hui nous avons un système qui fonctionne correctement » estime le député du Val-de-Marne. Il cite les avantages du dispositif actuel qui permet notamment aux contribuables d’opter  pour « des prélèvements mensuels ». Il évoque aussi le bon fonctionnement de la « déclaration préremplie et la bonne réactivité des services fiscaux en cas de changement de situation ». Dans ce contexte, pourquoi changer ? Il soutient que le prélèvement à la source n’apporterait aucune amélioration « technique » et qu’au contraire il va « créer une charge supplémentaire pour les employeurs ». Éric Woerth, secrétaire général du parti d’opposition et ancien ministre du Budget, le rejoint sur ce terrain. Sur France Inter, ce proche de Nicolas Sarkozy se dit favorable à la suppression de l’année d’écart entre l’impôt et le revenu » de manière à «  ce que le montant fiscal corresponde davantage aux situations présentes des contribuables ». Mais il refuse que cette tâche revienne aux employeurs dont le rôle est « d’entreprendre, d’investir, de créer de l’emploi, de faire des profits et de les  redistribuer ces profits en salaires, à leurs actionnaires, pas du tout se mettre à être un agent du fisc de cette manière, qui est donc une erreur».

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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