La droite promet de revenir sur le prélèvement à la source

C’est le cas notamment d’Alain Juppé qui approuve la réforme dans son principe mais la juge « mal étudiée » pour être mise en œuvre dès 2018, sous peine d’imposer des charges supplémentaires aux entreprises.

Le prélèvement à la source passera-il le cap de de l’alternance qui s’annonce  à la tête de l’Etat en 2012 ? Dans l’hypothèse d’une (très probable)  victoire de la droite en 2017, cette réforme emblématique de l’ère Hollande  est-elle vouée au même sort que l’ancienne TVA sociale de Sarkozy, supprimée par la gauche dès son retour au pouvoir en  2012 ? En marge d’actions menées par plusieurs des députés de l’opposition qui demandaient des précisions sur la réversibilité de la mesure, dont l’application est prévue pour janvier 2018, des élus socialistes ont introduit des amendements visant à adoucir les effets du prélèvement à la source sur les personnes les plus vulnérables, comme ces jeunes salariés qui, décrochant leur premier CDD, seraient, avec le nouveau système, exposés à de « brusques ressauts d’imposition » prélevée à l’instant T.

Une charge pour les entreprises ?

Alain Juppé, éternel favori de la primaire à droite, a déclaré sur la chaîne Public sénat son intention de suspendre cette réforme qui, rappelons-le,  prévoit de confier la collecte de l’impôt sur le revene aux employeurs. Pour l’ancien premier  ministre, « l’idée en soi n’est pas mauvaise, mais ça n’est pas le moment » car, en l’état, elle se traduirait par « une charge supplémentaire sur les entreprises ». Et d’ajouter qu’en cas de victoire en mai 2017, il « suspendra la mesure afin de la rebâtir sur des principes plus cohérents ».
Ce chantier fiscal, intégré au projet de loi de finances de 2017, doit être adoptée par le parlement dans les toutes prochaines semaines. S’il est appliqué tel quel, les contribuables verront, à partir de 2018, la part nette de leur salaire décroître en raison du prélèvement en temps réel de leur impôt sur le revenu.

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