La Poste : le « grand dialogue social » mal parti

Le grand dialogue social promis par la direction de La Poste suite aux suicides de deux de ses cadres, pourrait être en partie boycotté par les syndicats. Ces derniers réclament une pause dans les réorganisations en cours au sein du groupe. Mais le P-DG Jean-Paul Bailly s’y refuse.

Après les deux suicides survenus en mars à La Poste, la direction du groupe a lancé plusieurs mesures pour désamorcer la crise : outre le lancement d’un grand « dialogue social » jusqu’au 15 septembre, le PDG de La Poste, Jean-Paul Bailly, était allé jusqu’à annoncer un assouplissement du calendrier concernant l’application des réorganisations en cours dans les différents services de l’entreprise.

Stress chez les salariés

Selon les syndicats, le stress généré par ces nouvelles méthodes de travail et les suppressions de postes afférentes contribuent à créer le malaise parmi les salariés : les deux cadres décédés ont d’ailleurs exprimé leur mal-être professionnel dans deux lettres manuscrites.

C’est d’ailleurs pourquoi certaines organisations syndicales demandent un moratoire sur les réformes de structure, quand la direction parle seulement d’ajustements.

Dans ce contexte, la « grand dialogue social » annoncé est parti sur de mauvaises bases : d’ores-et-déjà, les syndicats ont, dans un communiqué commun, dénoncé un « monologue » en lieu et place du vrai dialogue qu’ils espéraient.

Pas de « pause »

Ils se sont même dits prêts à boycotter les rencontres organisées au niveau des différents métiers.

Hier, la direction aurait néanmoins adressé aux syndicats un signe d’ouverture en annonçant la suspension « des réorganisations structurantes qui ont un impact sur la vie au travail », mais pas du plan dans son intégralité, l’adaptation de l’entreprise « ne pouvant s’arrêter à ce stade » avait fermement souligné Jean-Paul Bailly.

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