La retraite à 65 ans, c’est pour demain

Au diapason des français, la présidente du Medef estime urgent un nouveau recul de l’âge légal de départ et un allongement de la durée de cotisation.

Le fatalisme gagne les français quand on les interroge sur l’avenir du système français de retraite : face aux projections alarmistes du Conseil d’Orientation des Retraite (COR) qui prévoit un déficit de 20 milliards à l’horizon 2017, et à la situation non moins préoccupante des comptes des deux régimes complémentaires Agirc et Arrco, ils semblaient, dans un récent sondage CSA, résignés à l’idée d’un nouveau recul de l’âge légal de 62 à 65 ans. 60% considèrent aujourd’hui cette perspective comme « inéluctable », et surtout préférable à une baisse des pensions.

Il faut dire que Laurence Parisot, présidente du Medef, martèle le sujet depuis plusieurs mois déjà, rappelant que le système français devra tôt ou tard s’aligner sur les curseurs allemands, espagnols, italiens ou anglais qui fixent, selon les cas, l’âge de départ entre 65 et 67 ans.

Pour Laurence Parisot, cette réforme sur le délai minimal de liquidation de pension doit s’accompagner d’un nouvel allongement de la durée de cotisation, qui atteint déjà 41,5 ans en France.

Les jeunes inquiets pour leur retraite

Lors d’une rencontre organisée par le mensuel Enjeux-Les Echos, la patronne du Medef a souligné que « la grande réforme du régime général des retraites ne pourra pas être retardé ».

Le dernier baromètre annuel commandé par le Cercle des Epargnants à l’institut CSA et au Centre d’études et de connaissances sur l’opinion publique (Cecop), indiquent que 67% des français sont « inquiets » pour l’avenir des retraites françaises.

Une inquiétude plus sensible chez les jeunes (38% chez les 25-34 ans) que chez les quadras 35-49 ans (29%) et 24% pour les 50-54 ans.

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