L’APCE sauvée par les CCI

Le plan de sauvetage de l’Agence pour la Création d’Entreprise prévoit un apport des Chambres de Commerce et d’Industrie d’un montant de 2,5 millions d’euros. Il prévoit également de faire évoluer le modèle de cette association qui compte une quarantaine de salariés.

Plombée par un « trou » financier de 3 millions d’euros, l’Agence pour le Création d’Entreprise (APCE) a vécu, ces dernières semaines, avec le spectre du dépôt de bilan. Les difficultés financières dans lesquelles s’est embourbée cette association, bien connue des créateurs d’entreprise, sont liées, entre autres, à la baisse des dotations de l’Etat, passées en quelques années, de près de 4 millions à 2 millions d’euros.

Un soutien du Medef ?

Ce désengagement public va être compensé par un plan de financement auquel le réseau des Chambres de Commerce et d’Industrie (CCI) prendra une large part puisqu’il va mettre 2,5 millions d’euros sur la table, de quoi effacer une grosse partie de la dette (3 millions d’euros) qui bloque aujourd’hui les mages de manœuvre de l’APCE (rappelons que les CCI sont des organismes de droit public financés, entre autres, par ce qu’on appelle des « taxe affectés »). L’Ordre des Experts Comptables va ajouter une rallonge de 400 000 euros, et la Chambre des Métiers 50 000 euros. Le Medef pourrait même réaliser la « soudure », à titre symbolique.

En complément de cette bouffée d’oxygène, le plan de redressement de l’APCE prévoit un changement de modèle économique. Cet organisme a beau être une association d’intérêt public, son activité génère du chiffre. Son principal potentiel, c’est son site internet qui draine 800 000 visiteurs par mois. Ce support offre en effet un copieux menu de services et outils informant, conseillant les créateurs, mais aussi les repreneurs d’entreprise, en matière juridique et comptable.

Ce site devrait être renforcé, s’ouvrir à la publicité et même proposer des services payants. D’un point de vue structurel, l’APCE devrait être privatisé et ses installations déménagées dans des locaux moins chers.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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