Les patrons dans la rue ?

Les organisations patronales se disent prêtes à manifester si le gouvernement ne tient pas compte des signaux d’alarmes envoyés par les chefs d’entreprise « à cran » selon le président du Medef Pierre Gattaz.

Et si le patronat descendait dans la rue ? Dans son interview au journal L’Opinion, le président du Medef n’exclut pas cette hypothèse si le gouvernement n’écoute pas les doléances qui remontent du terrain. Les chefs d’entreprise ont vu rouge cette semaine après le vote d’un amendement prévoyant de soumettre à cotisations sociales les dividendes versées dans les sociétés anonymes. Mis sous pression, Bercy a reculé mais l’obligation d’information des salariés lors d’une cession d’entreprise, et le compte-temps pénibilité, deux mesures dénoncées par le patronat, ont été maintenues. La première entre en vigueur le 1er novembre et le seconde dès janvier 2015.

Ne plus justifier les licenciements ?

En référence au « J’aime l’entreprise » scandé par le premier Manuel Valls lors des Universités d’été du Medef, Pierre Gattaz estime, avec ironie, que « les seules preuves d’amour » qui, dans l’intervalle, furent données au patronat, se sont traduites par « des hausses de la fiscalité et des contraintes supplémentaires ».

Dans ce contexte qui met les chefs d’entreprise « à cran » (sic), l’option de la rue n’est plus écartée, même si elle paraît peu crédible et s’apparente davantage à un grand bluff : « Avec la CGPME, et l’UPA, nous nous sommes vus plusieurs fois ces derniers jours pour convenir de la forme. Nous pensons à une action déployée dans tous les territoires, avant la fin de l’année » annonce Pierre Gattaz dans L’Opinion. Dans la même interview, il propose que la France déroge à la règle dictée par la Convention 158 de l’organisation Internationale du Travail (OIT) qui oblige les chefs d’entreprise à assortir de « motifs valables » le licenciement de leurs salariés.

Post author

Laisser une réponse