Livret A : après 1%…0,75% ?

La Banque de France propose une baisse du taux du Livret A à 0,75% pour suivre le rythme de la BCE et diminuer le coût de financement de l’économie.

Le 1er février prochain, le taux de rémunération du Livret A pourrait bien passer sous la barre de 1%. C’est en tout cas ce que préconise le gouverneur de la Banque France Christian Noyer qui s’est prononcé, ce matin, en faveur d’un taux réduit à 0,75%, un niveau historiquement bas depuis la création du Livret A en 1818.

Ce n’est pas l’institution bancaire mais l’exécutif qui doit trancher. Rien n’indique pour l’instant que le gouvernement va suivre les recommandations de Christian Noyer. En vérité, François Hollande et Bercy seraient partisans d’un statu quo, autrement dit d’un maintien du taux actuel (1%) afin de ne pas altérer le moral des petits épargnants, et enrayer le processus de décollecte qui pénalise le Livret A depuis six mois.

L’Europe proche de la déflation

De son côté, la Banque de France juge qu’un coefficient à 0,75% serait un moindre mal pour les ménages français, dans un environnement économique hyper défavorable à l’épargne : l’inflation est nulle et les taux d’intérêts du marché interbancaires sont également proches de 0%.

« Economiquement, je devrais proposer 0,50% sans aller jusqu’à 0,25%, mais je veux tenir compte de la psychologie des épargnants. Donc je pense qu’il faut faire un mouvement d’une ampleur relativement limitée» a souligné Christian Noyer sur Europe 1. En abaissant les taux, il s’agit aussi de s’aligner sur la politique de la Banque Centrale Européenne qui tente d’injecter de la masse monétaire pour ranimer la croissance en zone euro. Un Livret A moinc cher permettrait laussi de diminuer le coût de financement de l’économie.

A rappeler qu’une partie des fonds collectés sur le Livret A sert au financement des logements sociaux et des PME. Plus de 60 millions de Livret A sont ouverts et contiennent un volume global de 260 milliards d’euros de fonds.