La Loi Travail rejetée par les chômeurs

Nul ne sait encore quel sort les députés vont réserver à la Loi Travail, même remaniée en profondeur. En attendant, le texte semble déjà susciter l’extrême défiance des français, favorables dans leur majorité à son retrait pur et simple, indique un sondage Elabe pour BFMTV.

Les français sont versatiles. Favorables, un jour, à l’audace d’Emmanuel Macron, ils boudent, le lendemain, un texte qui, de près ou de loin, reflète les aspirations libérales du ministre de l’Economie. Un sondage Elabe pour BFMTV semble traduire la méfiance que leur inspire le texte présenté le 24 mars par Myriam El Khomri : une large majorité (74%) se dit opposée à la réforme, soit « plutôt » (37%), soit « tout à fait » (37%). A l’inverse, seuls 3% des sondés se disent « tout à fait favorables » au projet, proportion qui monte à 25% si on inclut ceux qui le soutiennent tièdement.

Des jeunes dans la rue

Sans surprise, c’est aux deux extrêmes de l’échiquier politique que le texte déclenche la plus forte levée de boucliers, dans les rangs des électeurs du Front de gauche (93%) d’abord, puis au Front national (87%). L’opposition est majoritaire également dans le camp modéré, à droite chez  Les républicains (65%), comme à gauche chez les socialistes (55%). Surtout, les chômeurs marquent à 84% leur désapprobation à l’égard d’une réforme qui, telle qu’elle a été présentée par le gouvernement, était censée leur rendre service en déverrouillant le marché de l’emploi et en favorisant les embauches en CDI. Les jeunes scolaires et les étudiants sont contre également à 79%. C’est d’ailleurs leurs voix, plus que celle des chômeurs et des salariés, qui se font les plus fortes dans la rue depuis près de deux mois.

Sondage réalisé en ligne les 2 et 3 mai auprès d’un échantillon de 978 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, constitué selon la méthode des quotas.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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