Macron, les œufs dans les yeux

L’affaire du costard a encore durci les tensions entre la CGT et le ministre de l’Economie accueilli sous des œufs lors d’un déplacement à Montreuil, en Seine-Saint-Denis.

« Plutôt en grève qu’en costard ». Dès son arrivée, le décor était planté avec cette banderole dressée par des militants syndicaux, majoritairement issus des rangs de la CGT, à laquelle se sont joints des manifestants aux couleurs du parti communiste. Dans cette ambiance, le ministre a dû sentir que les choses allaient mal se passer. Il était venu à Montreuil pour dévoiler un timbre célébrant le 80ème anniversaire du Front Populaire, un gouvernement de gauche qui instaura les congés payés en 1936.

Science de l’accaparement

Impensable pour la CGT que le PS ait pu laisser Macron s’emparer de ce symbole, lui qui prône le libéralisme à tout-va et juge, comme la droite, l’actuelle Loi Travail insuffisante. Son comité d’accueil lui avait réservé des oeufs qu’ils ont lancés comme autant de projectiles devant le bureau de Poste communal. Le ministre a dû se placer sous escorte policière pour pénétrer dans le bâtiment où il a nettoyé son costume.
Sa réaction ne s’est pas faite attendre très longtemps : « Je ne parle pas d’un texte de loi avec des œufs et des coups de bâton »,  ni avec ceux qui « n’écoutent rien, et invectivent ». Plus tard dans la soirée, le ministre a dénoncé des « comportements inacceptables » de la part d’« agitateurs professionnels ».
Le maire de la Ville, étiqueté au PCF, avait décidé la veille de ne pas venir accueillir le jeune ministre de François Hollande afin de « faire entendre la déception, le mécontentement, l’indignation et la colère que génère, auprès des Montreuillois et hors les limites de notre commune, la politique actuelle du gouvernement ». Patrick Bessac accuse notamment Emmanuel macron d’avoir fait de l’économie « la science de l’accaparement quand elle devrait être celle du partage »

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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