Malgré leur taxation, les CDD toujours en hausse

La crise a normalisé un peu plus le Contrat à Durée Déterminée. Sa part dans le volume global des embauches est passée de 70% en 2008 à 84% en 2014.

La taxation des CDD courts prévus par l’Accord National Interprofessionnel n’a pas suffi à enrayer la tendance. Faut-il s’en étonner ? Non, sans doute, car la loi excluait de ce dispositif la grande majorité des Contrats à Durée Déterminée (CDD), à savoir ceux qui sont conclus pour remplacement temporaire, de même que les CDD d’usage, soit 80% du total.

Baisse des CDD dans l’industrie

Au premier trimestre 2014, leur part dans le volume global des embauches (hors intérim) a atteint 84%, un nouveau record, indique la Dares dans son dernier bilan. En cinq ans, soit depuis le premier trimestre 2008, cette courbe a fortement progressé (+14 points). Cette année, la hausse s’est surtout fait surtout sentir dans les PME comptant entre 10 à 50 salariés (+1,3 point), et dans certains secteurs professionnels, comme les services (+0,1 point, +1,1 sur un an) mais surtout la construction (+4,9 points, +0,3 sur un an).  Inversement, les CDD ont plutôt tendance à baisser dans l’industrie (-0,2 point en 2014, – 2 points sur un an).

A fin juin, 25% des entrées à Pôle Emploi faisaient suite à des fins de CDD. Selon l’unedic, 38% des chômeurs inscrits et indemnisés par Pôle Emploi avaient perdu leur travail suite au non-prolongement de leur CDD.

Pour rappel, les cotisations chômage appliquées sur les contrats courts de moins d’un mois sont passées, depuis le 1er juillet 2013, de 4 à 7%, et à 5,5% pour les CDD d’une durée comprise entre 1 et 3 mois.

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