La moitié des entreprises en vente ne sont pas reprises

A l’occasion du salon des micro-entreprises à Paris, la Secrétaire d’Etat en charge du Commerce et de l’Artisanat Martine Pinville va lancer une grande campagne nationale visant à encourager la transmission et la reprise de TPE, un secteur sinistré en France.

La sauvegarde des emplois  ne passe pas seulement par la croissance et la baisse des cotisations patronales, mais aussi par la transmission et la reprise d’entreprise. Or, en France, le passage de flambeau se fait difficilement alors même que le processus de vieillissement de la population tend à déséquilibrer l’offre sur la demande, laquelle reste très frileuse :  environ 700 000 entreprises devront changer de mains dans les dix prochaines années. Le flux actuel de mises en vente n’atteint pourtant pas sa pleine capacité : sur les 185 000 entreprises susceptibles de figurer, chaque année, sur le marché des transferts, la moitié seulement l’est réellement. Et une forte proportion de ces opportunités capote faute de candidats à la reprise. Plus exactement, Bercy évalue à 60% la part des entreprises cessibles dont le gérant sur le départ se trouve un successeur. Le taux de transmission est plus faible encore pour les TPE (2,8%) par rapport à celui des PME et des Etablissements de taille Intermédiaire (7,7%).

Un rapport de 2015 intitulé « Favoriser la transmission d’entreprise », réalisé par la députée Fanny Dombre-Coste, pointait des mises en vente souvent trop tardives, une impréparation notable des dirigeants à cette échéance et des inadéquations entre l’offre et la demande.
En 2013, près de 8.000 emplois auraient été détruits « faute de repreneurs d’entreprises saines qui ont dû cesser leur activité », estime encore Bercy.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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