Myriam El Khomri pessimiste sur l’inversion du chômage

La ministre du Travail estime que le niveau de croissance prévu pour 2016 ne suffira pas à redynamiser le marché de l’emploi.

Quel bilan François Hollande présentera aux français en 2017 ? En matière de chômage, on peut déjà parler d’échec : sous son mandat, Pôle Emploi a dû faire face, en moins de quatre ans, à un afflux de 800 000 inscrits supplémentaires, malgré un meilleur contexte international, une baisse record des charges sur les entreprises, des taux d’intérêts en chute libre , un euro moins fort et un contre-choc pétrolier dont l’économie française n’a pas su tirer profit.

Déséquilibre sur le marché du travail

François Hollande a bien compris que le temps lui manquera pour revenir au niveau de chômage de 2012. Mais ce qu’il espère encore, c’est offrir un bilan en demi-teinte, marqué, dans sa dernière phase, par une baisse durable du chômage qui laissera un goût moins amer aux français, à l’heure de passer aux urnes.
Pour y parvenir, il lui faudra de la croissance. Il en aura, mais trop peu pour rattraper son retard. Même Myriam El Khomri, ministre du Travail, en convient qui estime « insuffisante les prévisions de croissance à 1,5% sur l’année 2016, notamment pour les personnes les moins qualifiées ».
La ministre, qui se défend d’être une machine à « pronostics », fait pourtant état d’une « reprise de l’activité économique mais encore timide ». Elle ajoute qu’après « plusieurs années de destruction d’emplois, nous en avons créé 40.000 emplois en 2015 », un bilan trop fiable pour absorber l’ensemble de la demande sur le marché du travail  ou, chaque année « entre 800.000 et 850.000 entrées sont comptabilisées » pour environ « 700.000 départs à la retraite ».
Selon une note de conjoncture de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), l’accroissement de la population active a pourtant été moins fort en 2015 (107 000 personnes en 2015, après 180 000 en 2014).

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