Nouvelle journée de grève le jeudi 12 mai contre la loi Travail

Pour la cinquième fois en deux mois, syndicats et étudiants redescendent dans la rue et appellent fonctionnaires et salariés du privé à cesser le travail le 12 mai prochain pour réclamer le retrait pur et simple de la Loi Travail, actuellement débattue au parlement.

Ceux qui s’opposent depuis la fin de l’hiver à la Loi Travail passent la cinquième jeudi prochain, 12 mai, pour réclamer l’abandon du texte qui achève cette semaine la première phase de son marathon parlementaire à l’Assemblée nationale. On saura dans quelques jours, après l’épluchage des quelque 5 000 amendements déposés par les députés, à quoi ressemblera vraiment le projet qui sera proposé au vote des députés le 17, vote qui pourrait ne jamais avoir lieu si, d’aventures, le gouvernement décidait de passer en force au moyen du 49.3. Après cette étape décisive, dont nul ne devine quelles traces elle laissera dans la majorité socialiste, la navette se poursuivra au Sénat, appelé à se prononcer avant les vacances d’été.

Le pic a-t-il été atteint ?

En attendant, les syndicats professionnels les plus durs, soutenus dans les universités par la principale organisation étudiante, ne veulent pas désarmer. Si le contenu du texte n’a plus grand-chose à voir avec la bombe qui fut présentée aux français au mois de mars, sa philosophie générale reste inacceptable aux yeux de la CGT, des FO, FSU, Solidaires, Unef, Fidl et UNL qui dénoncent la primauté de l’accord d’entreprise sur les règles définies au niveau national par la Loi ; notamment sur le temps de travail. Pour les syndicats, cette orientation ultra-libérale, qui assoupli également les conditions du licenciement économique, « accentue la précarité, marque la remise en cause des conventions collectives, ruine les garanties collectives ».

Jeudi prochain, il s’agira de la cinquième journée nationale et unitaire d’actions contre le projet de loi, indépendamment des défilés et autres rassemblements organisés ponctuellement par les étudiants.
Le mouvement a atteint son pic le 31 mars, avec près de 390 000 manifestants selon la police et 1,2 million selon les organisateurs.

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