Optimiser sa levée de fonds

Pour tout créateur d’entreprise, la levée de fonds est le passage incontournable et le marché du capital investissement apporte les ressources nécessaires au démarrage et à la croissance. A quelle porte frapper ? Comment s’adresser aux investisseurs ? Comment optimiser sa levée de fonds pour en récolter le carburant qui donnera à une jeune entreprise toutes les chances de devenir une grande ?

A qui s’adresser pour une levée de fonds ?

Lors du démarrage d’une activité, les premiers à convaincre après votre banque sont les Business Angel. Ils sont souvent regroupés en clubs d’investisseurs, surfant sur les bénéfices accordés par la loi TEPA concernant les allègement fiscaux des assujettis à l’ISF. Très réactifs et toujours prêts à être séduits par une idée, un concept qui aura été bétonné, les Business Angels sont généralement connus des CCI qui organisent elles mêmes des séances de présentation de business plan et des rencontre porteurs de projets/Business Angels. Des portails internet tels Partenaire-Entreprise.fr offrent de mettre en relation les mêmes créateurs avec des investisseurs. Une visite peut vous éviter bien des détours… Dans la majeure partie des cas, et en fonction de la somme nécessaire au démarrage, plusieurs personnes devront être contactées. D’une manière générale, s’adresser à un investisseur local peut apporter en plus du soutien financier l’appui d’un réseau régional qui peut s’avérer fort utile.

2. Comment s’adresser aux investisseurs ?

Comment faire passer la confiance que vous avez dans votre projet auprès des investisseurs ? Comment instaurer une confiance similaire entre eux et vous ? D’abord, ne pas s’emballer. Votre projet vous tient à cœur, rien de plus normal. Vous le ruminez depuis si longtemps que vous voudriez tout avoir maintenant, après avoir tellement travaillé le business plan. Mais les investisseurs ont besoin de délais, de raison. Pensez à bien détailler le planning de déroulement du passage du concept à la concrétisation. Ensuite, avoir l’air maître de la situation. Humainement, cela veut dire montrer qu’on n’a pas prévu le coup tout seul. Qu’on s’appuie sur des compétences, des expériences extérieures. Ou qu’on a prévu de les faire intervenir à terme. Juridiquement et financièrement, il faut aussi maîtriser les enjeux de ce que cet apport financier va produire sur le capital de votre entreprise naissante. Enfin, négocier les virages. Ca veut dire prévoir les étapes du développement de votre entreprise. Le business plan est fait pour ça. Mais plus vous maîtrisez ces étapes et leurs fondamentales, plus les investisseurs croiront avec force à votre projet. En d’autres termes, prenez soin de ne pas tout vouloir tout de suite et ménagez du temps à votre « bébé » pour s’épanouir tout en prenant bien garde à tout ce qui pourrait le mettre en danger. Plus vous montrerez que vous connaissez les enjeux qui vous attendent plus les investisseurs auront envie de parier avec vous.

3. Quel est le processus à respecter ?

Il est logique en somme. La première étape, c’est de rédiger le business plan. Il doit présenter un cahier des charges qui présente la société que vous voulez créer en détaillant aussi bien l’activité que la structure juridique et financière que vous souhaitez mettre en place. Il doit ensuite prévoir le développement commercial de l’activité sur un minimum de cinq années en prévoyant  la réactivité du marché sur lequel vous  prenez place. La rédaction du Business plan est un travail de fond essentiel. Ce document sera la base de toutes les discussions futures avec les investisseurs sans lesquels votre projet ne verrait pas le jour. Il doit donc être à la fois vendeur, pour susciter l’envie, et exhaustif pour assurer la confiance. La deuxième étape sera de déterminer exactement les personnes auxquelles vous allez vous adresser. Pas la peine de contacter les grands investisseurs parisiens si votre besoin est inférieur à 500 000 euros. Pensez à regarder autours de vous, les investisseurs régionaux sont aussi d’importants vecteurs de communication via leurs réseaux locaux. Une troisième étape consistant en la rencontre même avec ces investisseurs mène à la dernière : la négociation. Il s’agira là de donner corps à l’entreprise que vous créez. La structure juridique que vous avez souhaitée devra donner une place à ces investisseurs et en même temps vous laisser suffisamment les coudées franches pour agir comme vous l’entendez. Le soutien d’un expert comptable ou d’un avocat d’affaire sera alors essentiel pour ne pas vous laissez envahir par ces nouveaux partenaires. La diplomatie est également de mise. Restez serein, c’est le plus important.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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