Ouverture dominicale : un revers pour Bompard et La FNAC

Parti du Sénat, l’amendement qui visait à accorder aux commerces culturels, dont la FNAC, des autorisations permanentes pour des ouvertures dominicales, devrait être retoqué par les députés PS.

Non, les magasins FNAC n’ouvriront pas tous les dimanches. Début mai, un amendement porté par le sénateur UMP Philippe Dominati, visait à introduire des autorisations permanentes pour les distributeurs de produits culturels afin de leur permettre de contrer la concurrence du géant du e-commerce Amazon qui réaliserait, selon lui, « 25% de son chiffre d’affaires le dimanche ».

La promesse du volontariat

Cette mesure, qui avait soulevé une forte opposition syndicale au sein de la FNAC, et déclenché des mouvements de grève dans plusieurs magasins, ne devrait pas passer l’obstacle de l’Assemblée nationale où un groupe de députés PS préparent un contre-amendement visant à réintégrer les vendeurs de disques et de DVD dans le droit commun fixé par la Loi Macron en matière de travail dominical. Rappelons que c etexte législatif prévoit la création de nouvelles zones touristiques internationales (ZTI) où l’ouverture dominicale sera acquise de jure, et un déplafonnement du nombre de dérogations administratives, porté à 12 par an, contre 5 actuellement.

Le coup est rude pour le PDG de la FNAC Alexandre Bompard qui faisait de cette libéralisation son cheval de bataille pour récupérer des parts de marchés sur ses concurrents numériques, promettant à ses salariés le respect du principe du volontariat, édicté par la Loi Macron, avec les compensation correspondantes. Interrogé récemmentsur France Inter, il estimait que « 80% des employés de l’enseigne souhaitent travailler le dimanche ».

Et de souligner qu’il ne comptait pas désarmer devant l’opposition des députés socialistes :  «Je me bats pour la distribution de biens culturels parce qu’elle est en danger et parce que ça permet de lui donner un peu de marge de manœuvre face Amazon. L’ouverture le dimanche est nécessaire pour ce secteur (…) j’ai envie qu’on gagne ce combat aujourd’hui ou demain ».

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