Petit sursis pour le chèque ?

Un amendement adopté fin septembre par les députés propose de maintenir la durée de validité actuelle des chèques. Un délai d’encaissement que le ministre des Finances Michel Sapin souhaitait réduire d’un an à six mois pour encourager les français à utiliser les moyens de paiements modernes.

Le chèque fait de la résistance. Promis à une disparition programmée de longue date, le fameux carnet à souches a bien failli passer entre les mailles du filet tendu par son époque où la carte bancaire semble régner sans partage.  En juin dernier, le projet de Loi Sapin 2 sur la modernisation de la vie économique, comportait une disposition particulière sur les chèques qui prévoyait dès 2017 d’abaisser d’un an à six mois leur délai de validité avant l’opération d’encaissement. En creux, cette mesure visait à accélérer la disparition de ce moyen de paiement historique, créé sous Napoléon III en 1865, au profit des nouvelles technologies actuelles qui ouvrent la voie à la dématérialisation des règlements.

Les français champions du chèque en Europe

Pour le député de gauche Jean-Luc Laurent (MRC), à l’origine de l’amendement favorable à un statu quo, «la dématérialisation des moyens de paiement est un sujet fondamental et sérieux qui ne peut faire l’objet de mesurettes camouflées dans des projets de loi successifs». Toutefois, le gouvernement n’a pas dit son dernier mot et compte réintroduire sa mesure dans la prochaine mouture du projet de loi Sapin 2 soumise cette semaine à l’examen du Sénat.

De récentes enquêtes démontrent que les français n’ont jamais vraiment abandonné le chèque. Jusqu’à 60% d’entre eux l’utiliseraient encore, à un rythme plus ou moins régulier (37 par an en moyenne). C’est une exception en Europe : les britanniques n’en signent effectivement que 11, et moins d’un pour les allemands.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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