Pierre Gattaz réclame un « état d’urgence » contre le chômage

Selon le président du Medef, la lutte contre le chômage mérite une mobilisation similaire à celle que le gouvernement déploie pour enrayer le terrorisme.

Lors d’une interview sur RTL, le patron du Medef a surfé sur la peur du terrorisme pour muscler son discours contre le chômage, en forte hausse en octobre (+42 000 inscriptions en catégorie A). Occasion qu’il a saisie pour réaffirmer ses doléances sur la réforme du Code du Travail dont il veut qu’elle aboutisse à une déréglementation du CDI, et sur une baisse massive des cotisations et des impôts qui pèsent sur les entreprises.

La démagogie sociale du FN

La mobilisation qu’il appelle de ses vœux pour relancer l’emploi doit, selon lui, être du même ordre que les mesures d’urgence décrétées par le gouvernement après les attentats parisiens du 13 novembre : « Il faut faire la même chose sur le chômage de masse. C’est un scandale, c’est le fléau, on ne peut pas rester avec 11 % de chômeurs » at-il déclaré sur les ondes de RTL. Il réclame rien moins qu’un « plan d’urgence, une sorte de Plan Marshall, un Grenelle, auquel tous les partis politiques et tous les partenaires sociaux seraient invités à participer ». Il ajoute : «combattre le chômage, ce n’est pas une seule petite mesure dans un coin. C’est un nombre de mesures importantes, comme on l’a fait pour le terrorisme ».
Sur les élections régionales, il a rappelé que le Medef n’a pas vocation à donner des consignes de vote, mais il n’en a pas moins qualifié de « démagogie sociale » le programme porté par le Front National, arrivé en tête dans six grandes Régions à l’issue du premier tour : « lorsque j’entends parler du retour à la retraite à 60 ans, d’augmentation des salaires, du smic, je dis : mais qui paie ? ».

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