Prime d’activité : le versement a commencé

Quatre millions de ménages français aux revenus modestes vont progressivement voir arriver sur leur compte courant les sommes qu’ils ont sollicitées le mois dernier au titre de la nouvelle prime d’activité.

Annoncée l’an dernier pour remplacer le RSA Activité et la prime pour l’emploi, la nouvelle prime d’activité entre dans sa phase concrète à partir de ce vendredi 5 février 2016, date à laquelle les premiers versements vont être opérés par les caisses d’allocations familiales (CAF) et celles de la Mutualité Sociale Agricole (MSA).
Cette mesure, incluse et votée dans la loi sur le dialogue social, concerne 4 millions de foyers environ, soit quelque 5,6 millions d’actifs percevant des salaires modestes en général inférieurs à 1 500 euros nets par mois (pour un célibataire), mais avec un effet de seuil poreux pour ménager les frustrations. La prime doit fonctionner comme un complément de revenu pour les personnes en activité, et inciter les chômeurs qui le peuvent à en reprendre une, y compris pour un bas-salaire.

Simulateur de la CAF

Contrairement à l’ancienne prime pour l’emploi qui ciblait les conditions de ressources individuelles, la nouvelle prime d’activité se calcule par rapport aux revenus dont disposent l’ensemble du foyer. Son montant s’échelonne de quelques dizaines d’euros (20 euros pour les célibataires sans enfant qui dépassent tout juste 1 500 euros de salaires net), à près de 250 euros en fonction de la situation familiale des demandeurs.
Un couple avec deux enfants à charge, bénéficiera ainsi d’une enveloppe  de 245 euros par mois, si son revenu d’activité ne dépasse pas le smic,  soit environ 1140 euros nets par mois.
Avec un revenu mensuel de 1 300 euros, un célibataire sans enfant aura droit à une prime de  97 euros.
Un simulateur est  installé depuis décembre sur le site internet de la CAF pour permettre aux ménages de calculer leurs droits. Ce service avait enregistré 4,5 millions connexions à la mi-janvier, dont « plus de la moitié » était des personnes éligibles au dispositif, avait précisé la ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine.

Post author

Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

Laisser une réponse