Que prévoit Macron pour les entreprises ?

Emmanuel Macon, qui souhaite ramener le taux de chômage à 7% à la fin de son mandat, entend simplifier la tâche des entreprises pour leur permettre de recruter plus et peser davantage dans l’économie mondialisée.

code travail

S’il dispose, après le 18 juin prochain, d’une majorité parlementaire apte à lui permettre de gouverner sans entraves, Emmanuel Macron va dérouler un programme résolument « pro-business » qu’il souhaite contrebalancer par des mesures fortes en faveur des ménages. Sa feuille de route s’articulera autour de deux grands pôles : le droit du travail et la fiscalité, qu’il souhaite respectivement simplifier et alléger, deux chantiers sur lesquels François Hollande avait buté sous la pression des frondeurs socialistes et la rigueur syndicale. A l’inverse de son prédécesseur, Macron souhaite aller vite, engager un dialogue social express dont la CFDT de  Laurent Berger sera le pivot, et légiférer par ordonnance avant que l’état de grâce sondagier ne retombe dans l’opinion.

20 milliards d’euros de charges en moins

Initiée par François Hollande à contrecourant de son programme électoral, la réduction des cotisations payées par les employeurs, qui a couté 20 milliards d’euros aux contribuables via une hausse de la TVA, va être pérennisée par le nouveau président. Objectif : offrir aux entreprises une perspective claire en termes de fiscalité. Les modalités de calcul du dispositif seront maintenues : la baisse s’appliquera sur l’ensemble des salaires versés jusqu’à hauteur de 2,5 SMIC avec une exonération total pour une rémunération au minimum légal.

Un impôt sur les sociétés à 25%

C’est l’une des promesses phares d’Emmanuel Macron : ramener, à la fin du quinquennat, l’impôt sur les bénéficies « dans la moyenne européenne ». La moitié du travail a été faite par le gouvernement précédent : dès 2017, il est déjà prévu que taux de prélèvement de l’IS passe de 33% à 28% pour les PME et les TPE dans la limite de 75 000 euros de bénéfices. Ce taux intermédiaire sera étendu à toutes les entreprises en 2020 quel que soit le niveau de résultats. Il restera deux ans à Emmanuel Macron pour parachever le projet et atteindre son objectif de baisse fiscale jusqu’au taux de 25% La taux minimal de 15% sera maintenu pour les petites entreprises qui réalisent un chiffre d’affaires inférieur à 7,63 millions d’euros.

Un doit du travail « flexible »

C’est la réforme de tous les dangers pour Emmanuel Macron. François Hollande avait fait un pas avec la Loi El Khomri en généralisant les accords d’entreprises sur la durée de travail, avec une baisse des majorations appliquées aux heures supplémentaires. Le nouveau président veut aller plus loin en remettant sur la table un projet de plafonnement des indemnités prud’homales en cas de licenciement illégal, une règle à laquelle la CFDT pourtant réformiste s’était opposée en 2016.

L’auto-entrepreneur renforcé

Le régime simplifié de la micro-entreprise offrira les mêmes avantages fiscaux et sociaux. meixu : Emmanul Macron souhaite en assouplir le smdoalités afin d’encourager les français à créer leur entreprise : les plafonds de chiffres d’affaires, qui conditionnent actuellement l’exercice d’une activité sous ce statut, seront relevés du double.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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