Réforme de l’auto-entrepreneur: cacophonie au sommet

La ministre en charge du Commerce et de l’Artisanat Sylvia Pinel a confirmé qu’elle souhaitait étendre sa réforme du statut d’auto-entrepreneur à plusieurs secteurs, et pas uniquement au bâtiment comme l’a annoncé le premier ministre Jean-Marc Ayrault vendredi dernier.

Les auto-entrepreneurs sont mis à rude épreuve. Vendredi dernier, le premier ministre Jean- Marc Ayrault a annoncé que la limitation dans le temps de leur statut, mesure dénoncée par le mouvement de résistance « Les Poussins », ne s’appliquerait qu’au secteur du bâtiment, le plus exposé au risque de concurrence déloyale.

L’effet positif de cette nouvelle, destinée à désamorcer le conflit entre les organisations professionnelles d’auto-entrepreneurs et le gouvernement, a été de courte durée. Dès samedi, la ministre en charge du Commerce et de l’Artisanat Sylvia Pinel a remis les pendules à l’heure en spécifiant que sa réforme serait plus étendue que ne l’a laissé entendre le premier ministre dans son allocution de la veille.

Les activités soumises à des exigences de qualification professionnelle

Dans un entretien accordé à l’AFP, Sylvia Pinel a évoqué d’autres secteurs de l’artisanat nécessitant « une exigence de qualification et une obligation d’assurance » en raison de « l’enjeu de santé ou de sécurité pour le consommateur ».

A ce titre, la ministre a cité en exemple les métiers de « la coiffure » ou de « la réparation automobile », précisant que cette liste n’est pas exhaustive et que d’autres activités seraient visées par la réforme.

A propos des déclarations de Jean-Marc Ayrault sur les métiers du bâtiment, Sylvia Pinel a affirmé qu’il s’agissait d’un « simple exemple » parce que le bâtiment est « un sujet grand public, que tout le monde comprend et qui illustre assez bien la situation que nous vivons sur les enjeux de qualification et d’obligation d’assurance et de sécurité ».

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