La réforme Pinel mettrait en danger 40% des auto-entrepreneurs

Selon une enquête menée par le collectif Les Poussins, la réforme de l’auto-entrepreneur conduirait 40% des adhérents au régime à cesser leur activité.

Pour l’heure, la réforme du statut d’auto-entrepreneur est au point mort : présenté fin août en Conseil des ministres, le projet fait actuellement l’objet d’une évaluation parlementaire. Dans les rangs du Sénat, les résistances ne manquent d’ailleurs pas.

Pour résumer, la ministre en charge du Commerce et de l’Artisanat envisage de limiter le statut à deux ans lorsqu’un seuil de chiffres d’affaires est dépassé. Pour les auto-entrepreneurs, cette restriction va dénaturer le régime fondé sur des avantages fiscaux et des souplesses administratives.

Se maintenir dans le régime coûte que coûte

Au printemps dernier, un collectif d’auto-entrepreneurs, inspiré du précédent mouvement Les Pigeons, s’est constitué sur internet pour faire pression sur Sylvia Pinel, laquelle n’a cependant pas plié.
Mais pour étayer leur argumentaire sur des faits et chiffres précis, Les Poussins, comme se sont baptisés ces « résistants » de la première heure, ont mené une enquête auprès de leurs adhérents et d’autres auto-entrepreneurs (14 000 en tout).

40% de ces sondés ont estimé que la réforme de Sylvia Pinel les obligeraient à cesser leur activité. Près de la moitié d’entre-eux n’auraient alors d’autres choix que de s’inscrire au chômage.

Selon l’étude, 45% de ces auto-entrepreneurs en sursis avaient réalisé un chiffre d’affaires en croissance l’an dernier.

Toutefois, 46% des auto-entrepreneurs interrogés  annoncent qu’ils se maintiendraient dans le statut, quitte à réduire le montant de leur chiffre d’affaires pour renter dans les clous de la Loi Pinel. 14% indiquent qu’ils se résoudraient à basculer dans un régime social de droit commun.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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