Report confirmé des baisses de charges patronales

Pour boucler son budget et tenir son engagement visant à réduire le déficit public à 3,3% du PIB l’an prochain, le gouvernement diffère de trois mois certaines baisses de charges patronales prévues par le Pacte de Responsabilité.

Malgré la pression du Medef, le gouvernement a tenu ferme sur son projet de report de certaines baisses de cotisations patronales accordées dans la cadre du Pacte de Responsabilité. Cette révision du calendrier, qui a fait bondir Pierre Gattaz, a été décidée au nom de l’équilibre budgétaire, alors que d’autres mesures coûteuses ont été prises pour stimuler les embauches et l’apprentissage, mais aussi relancer les investissements des entreprises. Les réductions initialement prévues en janvier 2016  interviendront finalement à partir du 1er avril suivant, uniquement sur les charges appliquées sur salaires situés entre 1,6 et 3,5 SMIC.

Un milliard d’euros d’économies

Ce décalage permettra au gouvernement d’économiser le milliard d’euros nécessaires au financement des autres dispositifs d’aides aux PME et TPE. Parallèlement, Bercy assure que les promesses contenues dans le Pacte de Responsabilité seront respectées et atteindront les objectifs fixés à 33 milliards d’euros d’allégements de charges l’an prochain et 41 milliards en 2017.

Pour Pierre Gattaz, ce ralentissement dans l’application du programme « est un mauvais coup porté à l’économie de notre pays » et va à l’encontre des intérêts des entreprises qui « ont besoin de visibilité et de certitude pour pouvoir investir ».
Il estime que cela revient « à amputer le pacte de 25% des baisses de charges prévues sur 2016 et remet en cause la confiance indispensable pour relancer la croissance ».
Le ministre des Finances a, de son côté, prévu la parade en annonçant une « nouvelle baisse de contribution sociale de Solidarité des Sociétés (C3S) en 2016 ». Cette réduction fiscale représente un effort d’un milliard d’euros.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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