Salaires : les femmes toujours sous les hommes mais…ça progresse !

Selon un rapport réalisé par l’Insee, le niveau des salaires affiche de fortes disparités entre les secteurs d’activités, les catégories socioprofessionnelles, l’âge et les secteurs géographiques. Il varie malheureusement encore beaucoup selon que l’on soit un homme ou une femme.

En matière d’équité salariale, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir entre les femmes et les hommes, même si les écarts tendent depuis quelques années à se réduire.

Selon le dernier rapport de l’Insee, «le salaire net moyen en équivalent temps-plein des femmes atteint, en 2009, 80% de celui des hommes dans le secteur privé et 87% dans le secteur public», soit un résultat quasi-identique à celui déjà observé en 2008 par l’Institut national des Statistiques.

Quels paramètres contribuent à maintenir cet écart ?

Profils peu qualifiés

Le niveau de qualification d’abord : seulement 12% des femmes exerçant dans le secteur privé ont un statut de cadre (contre 19% d’hommes).

Mais, beaucoup plus injuste, les écarts de salaires demeurent à l’intérieur d’une même catégorie socioprofessionnelle : dans le privé, une femme cadre reçoit un salaire moyen inférieur de 23% à son homologue masculin. Cet écart se réduit très légèrement dans le secteur public (21%).

Un phénomène que l’Insee tente d’expliquer « par un effet de plafond de verre, mais aussi par d’autres éléments, comme les choix de spécialité de formation, les secteurs d’activité ou les déroulements de carrière ».

L’étude montre aussi que cette différence de salaire est moins criante chez les jeunes que chez les travailleurs seniors, et aussi moins importante dans les autres CSP.

Temps partiel subi

Ce sont aussi les femmes qui sont le plus frappées par le travail à temps partiel subi, et pas seulement en raison de la présence d’enfants. L’Insee précise que « même parmi les personnes en emploi et sans enfant, la proportion de femmes travaillant à temps partiel est supérieure de 17 points à celle des hommes ».

En revanche, la maternité explique davantage la moindre importance du taux d’activité des femmes par rapport aux hommes (personnes ayant effectué un travail au moins d’une heure dans une semaine donnée) : dans la tranche 15-64 ans, 70% des personnes, tous sexe confondus, en capacité de travailler sont actifs. Ce taux s’établit à 75% chez les hommes et tombe à 66% chez les femmes.

« Dans les familles d’au moins deux enfants dont l’un (ou plusieurs) a moins de trois ans, le taux d’activité des mères est de 54% alors que celui des pères est de 92%» indique l’Insee dans son rapport.

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