En cette journée internationale de la femme, la question des différences de salaires entre les deux sexes est d’actualité, même si cette thématique recoupe, en fait, d’autres réalités socio-économiques.
Le monde du travail est un révélateur du véritable statut social accordé aux femmes.
La proportion des femmes exerçant une activité professionnelle régulière s’est, depuis trente ans, équilibrée avec celle des hommes, mais pas dans les mêmes conditions.
Premier indicateur : le salaire. Selon une étude de la Dares (statistiques du ministère de l’Emploi) datant 2008, les femmes travaillant dans le secteur privé perçoivent un salaire moyen inférieur de 27 % à celui des hommes.
Cette différence dans la rémunération, très significative, traduit aussi une différence dans l’accès à l’emploi des femmes par rapport aux hommes : 80 % des emplois à temps partiel sont ainsi occupés par des femmes. De la même façon, 30 % des femmes ayant un emploi travaillent à temps partiel (contre 6 % chez les hommes actifs).
Reste à savoir si ce type de contrat de travail est plutôt subi que choisi : « Le recours au temps partiel choisi reste un choix à 80 % féminin » avait, récemment estimé la ministre des Solidarités, Roselyne Bachelot.
Au-delà de la problématique du temps de travail, les femmes restent, en dépit de toutes les explications, sous-payées par rapport aux hommes puisque selon la même étude de la Dares, elles touchent, à temps de travail égal, 19 % de moins que les hommes.
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