Salaires des patrons : les actionnaires serrent un peu le robinet

D’après une étude réalisée par le cabinet Towers Watson, le taux d’approbation des rémunérations accordées aux patrons du CAC 40 a légèrement diminué en 2014.

Les assemblées générales sont-elles de simples chambres d’enregistrement ? D’une certaine façon oui, mais les actionnaires qui la composent ont aussi leur mot à dire sur le niveau de rémunération accordé au PDG du groupe dans lequel ils ont investi. Cette consultation s’inscrit dans une procédure très en vogue dans les pays anglo-saxons, et introduite en France il y a quelques années. D’après une étude réalisée par le cabinet Robert Watson, cette règle dite du « say on pay » a donné lieu à de larges approbations en 2014 (86% des votants en moyenne) pour les patrons du CAC 40, malgré un taux en baisse de 6 points par rapport à l’année précédente (92%).

Les français moins conciliants que les américains

Cette baisse, une des plus forte d’Europe, surprend d’autant plus qu’elle intervient dans un contexte plus florissant pour le capital, marqué « la hausse des profits des grandes entreprises françaises en 2014 et leur performance boursière avec un CAC40 remonté à 5000 points lors des AG »  indique Towers Watson dans son étude. Le cabinet en déduit que les actionnaires français seraient plus durs que leurs homologues américains (taux d’approbation de 91% en moyenne) ou britanniques (90%). Leur niveau de conciliation sur cette question très sensible des rémunérations serait plus proche de leurs voisins espagnols, de culture latine comme eux (87%).

Aucun blocage n’a été observé, mais les votes ont, par exemple, été très serrés chez Danone (53%) et Renault (58%).
Rappelons qu’à partir de 2018, le say on pay à la française sera durci avec la mise en place de votes contraignants, et plus uniquement consultatifs.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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